Du tourisme d'affaires... et de centres commerciaux

Cela étant dit, elle concède que Laval est beaucoup plus qu'une destination de centres commerciaux. Il est ici question d'une industrie qui génère des retombées économiques non négligeables: en 2012, les recettes ont totalisé 191 millions de dollars, contre 170 millions un an auparavant.
«Nous attirons tout autant des touristes d'agrément que d'affaires», observe Andrée Courteau, qui s'attend à une «autre très bonne année» en 2013. Ce sont les sept grands hôtels situés principalement sur l'axe de l'autoroute des Laurentides qui en profitent, précise-t-elle. «Nous avons le meilleur taux d'occupation au Québec, à 68,3% [en 2012]», relève-t-elle.
À titre de comparaison, le taux d'occupation du réseau hôtelier montréalais se situait à 66% l'an dernier contre 55,2% pour l'ensemble du Québec.
Offre augmentée
Mme Courteau s'étonne de voir à quel point l'offre touristique s'est développée rapidement au cours des dernières années. «Il y a 10 ans à peine, on avait peu à offrir, concède-t-elle. Plus maintenant. Par exemple, notre clientèle d'affaires peut vivre une expérience urbaine en s'arrêtant au Centropolis, où on dénombre plus de 25 restos, sans parler des bistros et du nightlife.»
Depuis cinq ans, note-t-elle, plus de 150 millions ont été investis dans l'ajout d'équipements et de bâtiments destinés à attirer des touristes. «Il y a une densité de l'offre qui s'installe petit à petit», fait-elle valoir. L'an dernier, le Cosmodôme a bénéficié d'un investissement «planétaire» de 10 millions.
Le Carrefour Laval, propriété de Cadillac Fairview, a été rénové et agrandi - plus de 300 magasins, restos et services - au moyen d'investissements de plus de 50 millions il y a cinq ans déjà.
La PDG de Tourisme Laval reconnaît néanmoins qu'il faut aller au-devant des touristes d'affaires. D'abord, pour qu'ils dépensent leurs dollars dans les restaurants et les lieux de divertissement lavallois. Ensuite, pour qu'ils aient envie de revenir y organiser leurs congrès et leurs colloques l'année suivante.
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