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Comment devenir un sacrément bon boss?

Nous ne sommes plus au XXe siècle, mais bel et bien au XXIe siècle. La différence, en matière de leadership? C’est fort simple : un leader ne peut plus se contenter de Commander & Contrôler, car de nos jours plus personne n’aime se faire dire quoi faire (et comment le faire); à présent, un leader se doit de Comprendre, Conseiller & Soutenir, et donc de se comporter comme un coach.

En effet, chacun entend maintenant s’épanouir dans son quotidien au travail, c’est-à-dire se montrer aussi efficace qu’heureux dans ce qu’il fait. Et cela n’est possible qu’à partir du moment où le leader arrête de considérer que «son» équipe est à son service pour (enfin) estimer que c’est lui qui doit se mettre au service de «son» équipe, de chacun des membres de celle-ci, afin que les uns et les autres puissent atteindre leurs buts individuels et collectifs dans le cadre de la mission commune.

Bien. Fort bien. J’imagine que je ne vous apprends pas grand-chose. Mais attendez une minute… Il se trouve que j’ai eu le privilège d’assister cette semaine à une conférence de la coach Annie Boilard lors de l’événement montréalais EE20, et j’ai ainsi découvert son interprétation des quatre étapes du développement d’une équipe mises au jour par le psychosociologue français Roger Mucchielli. Une interprétation lumineuse, qui va vous permettre de passer du XXe siècle au XXIe siècle! Regardons ça ensemble…

Selon M. Mucchielli, les quatre étapes du développement d’une équipe sont:

1. Protection
2. Adhésion
3. Affirmation
4. Cohésion


Ces étapes, Mme Boilard les interprète ainsi:

1. Enfance
2. Adolescence
3. Âge adulte
4. Maturité


Plus en détail, ça donne ceci :

1. Enfance
Au début, une équipe est au stade de l’enfance. Elle est en mode apprentissage. Les relations sont a priori bonnes.

Le rôle du leader? «Il doit occuper une grande place. Il lui faut s’impliquer, être particulièrement disponible. Son feedback, constant, doit viser à instaurer les bonnes pratiques», dit en substance Mme Boilard.

La performance de l’équipe? Elle est tâtonnante. Nécessairement.

2. Adolescence
Petit à petit, l’équipe grandit : chacun de ses membres cherche sa zone de pouvoir, teste les limites de son champ d’intervention au sein du groupe. Ce qui est inévitablement source de tensions, voire de conflits.

«Le leader doit toujours s’impliquer, mais cette fois-ci surtout pour rétablir de saines relations entre les uns et les autres, indique la coach. Pour ce faire, il doit communiquer et outiller, fournir les ressources nécessaires pour que chacun livre la marchandise.»

Et d’ajouter : «Son feedback ne doit plus porter sur le travail lui-même – ça, c’est faire du micromanagement à ce stade-là d’évolution, d’autant plus que les membres de l’équipe sont alors tous capables de mener à bien leurs tâches par eux-mêmes –, mais sur le relationnel. Son objectif : diffuser auprès de chacun la confiance en soi et en tous.»

La performance? Elle est instable. Car beaucoup d’énergie est gaspillée à se batailler avec les autres.

Pour lire la suite : Les Affaires