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4 faits que vous ignorez sur le métier de moniteur de ski

Crédit photo : Région de Québec © GouvQc / Francis Gagnon
Crédit photo : Région de Québec © GouvQc / Francis Gagnon

Jean-François Beaulieu enseigne le ski alpin depuis 34 ans et dirige l’école de glisse du Mont Sainte-Anne depuis 19 ans. Fort de cette expérience, il dévoile aujourd’hui les facettes méconnues de son métier, au-delà des chutes, des virages et des chocolats chauds.

Une clientèle de tous les âges

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, notre clientèle est des plus variées :

  • Des cours d’initiation aux tout-petits (dès 3 ans);
  • Plusieurs programmes spécialisés pour les adolescents (Minis Talents, Jeunes Talents, bosses, freestyle, snowboard, etc.).
  • Des cliniques techniques, camps d’entraînement pour les plus grands (présaison, relâche, Noël), formation personnalisée.

La dynamique varie beaucoup selon l’âge des skieurs. Les enfants apprennent à une vitesse incroyable.

En tant que moniteur, notre responsabilité est de leur apprendre à skier de façon sécuritaire et dans le plaisir. Avec les adultes, on développe un autre genre de relation. Lors des remontées, nous avons bien souvent des discussions passionnantes. Tout le monde est là pour profiter de la montagne, du grand air et de la vue magnifique.

Crédit photo : Région de Québec © GouvQc / Charles Mercier

Le rôle du moniteur : bien plus qu’un pédagogue

Lorsqu’un enfant n’a pas envie de skier, le moniteur et, au besoin, le superviseur se transforment en négociateurs. Certains enfants ont peur de la montagne. Avouons qu’à 5 ans, ça peut être impressionnant !

D’autres se découragent lorsqu’ils tombent ou craignent que l’apprentissage soit difficile.

Peu importe la raison, il faut arriver à les faire changer d’idée. Bien souvent, lorsqu’ils voient les autres s’amuser, ils embarquent dans le bateau à leur tour. Et, en dernier recours, un chocolat chaud, ça fait des miracles !

⛷️ Le processus pour devenir moniteur de ski

L’Alliance des moniteurs de ski du Canada (AMSC) est responsable de la formation et de la certification des moniteurs au pays. Pour enseigner dans une école de glisse, le niveau 1 est obligatoire.

1. Le programme d’apprenti-moniteur

Avant la certification, plusieurs écoles proposent un programme d’apprenti-moniteur qui combine environ 12 h de formation AMSC et 12 h de pratique en école. Ce parcours permet de se familiariser avec la pédagogie, la technique de base et l’encadrement des jeunes skieurs. Une fois terminé, le candidat peut passer l’examen du niveau 1.

2. La certification Niveau 1

La formation dure habituellement 3 jours.

On y apprend :

  • Les techniques d’enseignement pour les débutants et intermédiaires
  • Comment analyser le geste technique
  • Comment encadrer et travailler avec les enfants

3. Les niveaux supérieurs (2, 3 et 4)

Les moniteurs peuvent ensuite progresser vers les niveaux 2 à 4, qui permettent :

  • D’enseigner à des skieurs plus avancés
  • De perfectionner sa technique personnelle
  • De former d’autres moniteurs (niveaux 3 et 4)

4. La formation continue

À l’école de glisse, nous prônons le développement des compétences. C’est pourquoi de nombreux moniteurs s’entraînent pour obtenir le prochain niveau de certification ou pour, tout simplement, améliorer leurs techniques.

Des moniteurs, il y en a de tous les âges et de tous les horizons. Au Mont Sainte-Anne, nous avons des moniteurs de 15 à 80 ans. Eh oui ! Certains enseignent depuis plusieurs décennies. De l’étudiant en génie civil, en passant par le mécanicien et la directrice de banque… sur les pistes, l’amour du ski efface tout le reste. 🩵

Le Mont Sainte-Anne pour le ski alpin

Jean-François parle du Mont Sainte-Anne comme d’un « paradis » de ski, et beaucoup s’accordent pour dire que c’est une belle montagne pour le ski alpin à l’est des Rocheuses.

Crédit photo : Région de Québec © GouvQc / Francis Gagnon

Cette belle montagne offre un excellent mélange de terrain pour débutants, intermédiaires et experts, mais il existe également d'autres stations remarquables au Québec qui méritent aussi d’être mentionnées :

🏔️ Le Massif de Charlevoix

🏔️ Stoneham

🏔️ Bromont

🏔️ Mont-Orford

Chacune de ces montagnes a ses propres forces : panoramas, qualité de neige, pistes techniques et offre de formation.


On comprendra qu’au Québec, on ne peut gagner sa vie comme moniteur de ski 365 jours par année. Certains travaillent une partie de l’année avec nous, puis migrent de l’autre côté de l’hémisphère le reste de l’année. D’autres restent au Mont Sainte-Anne et travaillent dans d’autres secteurs, que l’on pense au golf, au camping, au restaurant, à la billetterie ou à l’entretien et à la construction des pistes de vélo de montagne. Si quelqu’un est ouvert et polyvalent, il peut travailler avec nous à l’année.

Être moniteur de ski, ce n’est pas juste donner des cours : c’est enseigner, motiver, négocier, développer une relation avec des skieurs de tous âges. Le chemin pour y parvenir est rigoureux, la certification AMSC demande une formation, un engagement et une volonté de progresser.

🩵 Pour Jean-François Beaulieu, c’est une vocation : il a tracé un chemin marqué par la passion, le partage et l’excellence, une inspiration pour tous ceux qui rêvent de chausser les skis pour enseigner, pas juste pour glisser.

Myriam Bérubé

Notre blogueuse Hotelleriejobs, Myriam Bérubé, conseillère en communication et rédactrice, collabore avec les chefs d'entreprise afin d'améliorer la circulation de l'information à l'intérieur de leur organisation. Reconnaissance au travail, courriel efficace, réunion mobilisatrice… voilà ses principaux champs d’intérêt. Dans ses temps libres, elle jardine, lit des romans policiers, découvre de nouvelles recettes à tester et, par-dessus tout, passe du temps de qualité avec sa petite tornade de 6 ans.