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· Restauration

Les enfants qui travaillent en restauration, la nouvelle tendance ?

Photo by SCREEN POST on Unsplash
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Nous le savons tous, la pandémie a été un terrible coup dur pour beaucoup d’entrepreneurs dans le domaine du tourisme et de la restauration. Les employeurs ont de la difficulté à recruter du staff fiable et permanent. La venue des enfants sur le marché du travail a donc été pour plusieurs, salutaire pour la survie de leur établissement. Mais est-ce réellement une bonne solution ? Le texte qui suit se veut une réflexion sur ces enjeux sociétaux qui nous concernent tous.

 

La pénurie de main-d’œuvre

 

La pénurie de main-d’œuvre est un des plus gros défis des employeurs en ce moment. Pour se sortir la tête de l’eau, plusieurs ont dû se résoudre à fermer certaines journées de la semaine et d’autres à réorganiser complètement leur façon de travailler. Certains engagent donc des préados pour être capables de survivre à cette tempête. Par exemple, à la cantine La Grande-Gueule située à Saint-Alphonse-de-Granby, le quart de ses 32 employés sont âgés de 11 et 15 ans.

 

Trouver des adultes qui souhaitent combler les plages horaires de soir et de fin de semaine, c’est de plus en plus difficile !

 

Du côté de la loi, est-ce que c’est autorisé par la CNESST de faire travailler des enfants de cet âge ?

 

Selon leur site, au Québec, il n’y a pas d’âge minimum pour l’entrée sur le marché du travail. Il faut seulement s’assurer comme employeur d’obtenir une autorisation parentale écrite si le jeune est en dessous de 14 ans.

 

Mais les vraies questions qui se posent :

 

Est-ce que l’embauche de ces préados est véritablement un plus pour votre entreprise ? Est-ce qu’ils sont bien encadrés ? 

Est-ce seulement pour la saison estivale ou vous en avez besoin à l’année ?

Est-ce que vous êtes déjà arrivé face au dilemme : si je n’engage pas un mineur, je devrai mettre la clé dans la porte ?

 

Et le décrochage scolaire dans tout ça ?

 

Le véritable enjeu dans cette vague d’embauche est le décrochage scolaire chez nos jeunes. L’école n’est pas facile pour tous et certains seront probablement tentés d’accepter le plus de chiffres possibles pour ne pas s’y présenter. Est-ce qu’en essayant de régler une problématique, nous n’allons pas, par la bande, en créer une autre ? Au Québec, avant l’âge de 16 ans, les employeurs doivent s’assurer que les jeunes employés passent leurs études en premier plan. Est-ce que tous les employeurs ont ce souci ? Sont-ils compréhensifs lorsqu’un préado doit étudier au lieu de venir au travail ? Est-ce qu’à ce moment-là, il fragilise votre équilibre d’horaire ?

 

Et par-dessus tout, est-ce que vous pouvez vous fier aux jeunes pour faire rouler votre entreprise en combinant tous ces impondérables ?

 

Est-ce qu’une combinaison, jeune, adulte et retraité seraient plus envisageables ?

 

 En somme, il est vraiment de notre devoir de réfléchir à cet enjeu, car nos jeunes d’aujourd’hui seront peut-être nos entrepreneurs de demain.

Alexandra Loiselle-Goulet

Auteure, rédactrice et fondatrice d'un blogue sur la santé mentale,  Alexandra a comme passion principale : l'écriture! Elle adore participer aux festivals, de partager un bon repas dans les restos et surtout de faire des week-ends en famille partout au Québec. Créative, elle déborde d'idées et adore les partager. Bienvenue dans son univers!