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Susie Grynol, la nouvelle voix des hôteliers canadiens

Après 25 ans à la tête de l’Association des Hôtels du Canada, Anthony Pollard a cédé sa place, voici quelques semaines, à Susie Grynol. « Nous sommes très heureux qu’elle se joigne à l’AHC en tant que présidente et sommes privilégiés d’avoir quelqu’un possédant de tels talents, une telle expérience et un tel éventail de connaissances au sein de notre industrie », soulignait alors Philippe Gadbois, président du conseil d’administration de l’AHC.

Originaire de Fort Frances (« Un gros village du nord-ouest de l’Ontario, quelque part entre Winnipeg et Thunder Bay »), la jeune femme possède déjà une impressionnante carte de visite. Diplômée en histoire, en sciences politiques et en gestion des associations, elle débute sa carrière au sein de la Chambre des Communes avant d’intégrer l’Association des firmes d’ingénieurs-conseils du Canada et d’y gravir divers échelons. « J’y suis restée huit ans. J’ai commencé au poste de coordinatrice aux relations gouvernementales et j’ai fini vice-présidente. » Depuis 2013, Susie Grynol officiait au sein du Conseil canadien du commerce de détail (CCCD), à titre, une fois encore, de vice-présidente aux affaires gouvernementales. « Finances, relations internationales, ressources humaines, ... Beaucoup d’ouvrage, magnifique expérience », résume-t-elle.

Parfaitement bilingue (« Presque parfaitement ... »), la nouvelle présidente de 35 ans dresse, pour HRImag, la liste des principaux chantiers à mettre en place et des nombreux objectifs qu’elle s’est fixés.

Quel genre de présidente serez-vous ? De quelle manière comptez-vous diriger l’AHC ?

Je ne veux pas prendre des décisions seule mais avec mes collaborateurs. Je m’informe beaucoup, je pose énormément de questions, je veux parfaitement analyser et maîtriser les dossiers. Je veux connaître tous les faits avant de prendre une décision. Et pour ça, j’utilise toutes les forces de mon équipe, je veux les inclure dans la prise de décision.

Parmi les principaux dossiers que vous serez amenée à gérer, il y a évidemment l’émergence de l’économie collaborative et le « problème Airbnb ». Comment abordez-vous ce point ?

C’est sans doute notre plus grand défi, en effet. Le vrai problème, ce sont les gens qui possèdent différentes unités et qui agissent comme s’ils possédaient un hôtel mais sans payer de taxes, en ne suivant aucun règlement fédéral, provincial ou municipal, et qui n’ont même bien souvent aucune connaissance des réglementations en matière de santé ou de sécurité.

Vous ne condamnez donc pas Airbnb mais bien ses dérives ?
Effectivement. Je ne vise pas les gens qui vont décider de louer leur sous-sol et qui, eux, respectent la définition et la philosophie de l’économie de partage. Je vise ceux qui en font presque un métier : on ne peut pas accepter ni se permettre une telle compétition.



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