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Today’s headline: Most Talented Leaders in Hospitality: On the Way to the Final!

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Découvrez Robert Mercure, directeur général du 
Fairmont Le Château Frontenac

Ne devient pas directeur général du Château Frontenac qui veut. C’est sa passion pour l’excellence, les détails, les clients et ses collègues ainsi que, soyons honnêtes, les sacrifices qu’il a consentis qui ont mené Robert Mercure à la tête de ce monument à la fois historique et culturel.

Robert, je crois que vous baignez dans l’univers de l’hôtellerie depuis longtemps ?


Cela fait partie de mon ADN, puisque je suis de la 4e génération d’hôteliers dans ma famille. Mes parents et grands-parents détenaient plusieurs hôtels et restaurants à Granby et j’y ai travaillé toute mon adolescence. J’ai occupé tous les postes : plongeur, aide-cuisinier, serveur… jusqu’à ce que je bifurque vers les opérations.

Quel est votre parcours professionnel ?


D’abord, j’ai obtenu un baccalauréat en administration des affaires et finances, de l’Université du New Hampshire. Après mes études, j’ai travaillé en finances dans différents hôtels de Boston.

De retour au Québec en 1996, je voulais revenir à mes anciennes amours, les opérations. J’ai donc été engagé comme directeur de la restauration à L’InterContinental Montréal. C’est en 1999 que j’ai joint la grande famille des Hôtels Fairmont, où j’ai occupé diverses fonctions de direction au Royal York à Toronto, au Reine Elizabeth à Montréal et au Monte Carlo à Monaco.

Qu’est-ce qui vous a fait quitter le soleil de Monaco ?


Ma fille avait 7 ans à l’époque et avait déménagé plus que certains adultes dans toute leur vie. Je voulais lui offrir de la stabilité ainsi qu’un endroit où elle pourrait s’ancrer, développer des racines solides.

De plus, je ne voulais pas passer à côté de cette chance unique. J’y ai réalisé mon plus grand défi professionnel en chapeautant un projet de rénovations de 75 millions de dollars. On devait rajeunir l’établissement afin qu’il soit plus tendance et réponde au besoin de la clientèle tout en respectant son cachet historique, son héritage.

Nous avons aussi revu le positionnement du Château afin que tout le monde s’y sente bienvenu : les Québécois, les Américains, les touristes internationaux, les jeunes, les moins jeunes…

Quels sont les enjeux auxquels vous avez été confronté au cours de votre carrière ?


Sur le plan personnel, mon épouse et moi avons dû faire des choix. Je me considère chanceux d’avoir rencontré la perle rare qui a accepté de mettre sa carrière de côté pour me suivre à chacun de mes transferts et prendre soin de notre fille. Sans mon épouse, sans son soutien indéfectible, je ne serais pas ici aujourd’hui.

Quand on veut grimper les échelons en hôtellerie, il faut accepter de travailler les soirs et les fins de semaine, et de voyager. C’est dangereux dire non quand on est jeune, car les portes risquent de se fermer. Aujourd’hui, mes preuves sont faites et j’ai plus le choix… Mais je souhaite rester au Château longtemps : j’adore mon travail !

Sur le plan professionnel, la concurrence est féroce dans le domaine de l’hôtellerie. Il faut donc se renouveler sans cesse. Le marché évolue, nous aussi. On veut offrir ce qu’il y a de meilleur à nos clients, que ce soit du côté de l’hébergement ou de la restauration.

Comment se déroule une journée dans la vie du directeur général du Fairmont Le Château Frontenac ?


En résumé, mon travail consiste à gérer des problèmes et à coordonner l’aspect stratégique du Château. Je touche à la fois au marketing, aux finances, à la restauration, à l’hébergement, aux relations de presse… bref, je suis exposé à tous les dossiers. Heureusement, je peux compter sur des directeurs, chacun spécialiste de son domaine.

Impossible de vous décrire une journée type, puisque les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas. Parfois, j’arrive au bureau avec une idée bien précise de ce qui m’attend. Puis, un événement survient et chamboule ma journée. Pour exercer de métier, il faut être flexible et résilient.

Rester dans mon bureau à regarder des chiffres, ça me rendrait fou. C’est pourquoi je fais le tour du Château deux fois par jour pour saluer les employés. J’essaie d’être sur le plancher le plus possible pour parler au personnel et aux clients, car je dois savoir ce qui se passe dans l’hôtel. S’il y a un problème, je dois être au courant afin qu’il se règle rapidement.

À quoi peut-on s’attendre en 2018 ?


Nous fêterons le 125e anniversaire du Château cette année, alors nous vous réservons quelques surprises. De plus, nous continuerons sur notre lancée afin de faire rayonner l’établissement dans la ville de Québec et dans le monde entier.

Myriam Bérubé