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Today’s headline: Most Talented Leaders in Hospitality: On the Way to the Final!

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Découvrez Marie-Claude McDuff, femme-orchestre à l’ITHQ !

Les journées de Marie-Claude McDuff sont plus qu’occupées, et avec raison, puisqu’elle cumule les postes de directrice de l’hôtel et de directrice des affaires étudiantes, à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ), à Montréal. Je vous invite à faire connaissance avec cette passionnée d’hôtellerie.

Marie-Claude, à quand remonte votre passion pour l’hébergement ?


À très longtemps. À 8 ans, j’écoutais La croisière s’amuse (Love Boat) et je rêvais d’être Julie, la directrice de croisière.

Je dois vous faire une confidence : j’ai été refusée à l’ITHQ. Eh oui ! J’ai donc fait un DEC en administration, puis un baccalauréat en gestion et intervention touristique, à l’Université du Québec à Montréal.

Pendant mes études, je suis allée travailler un été comme femme de chambre à l’hôtel Fairmont Banff Springs, afin d’apprendre l’anglais. J’y suis retournée pendant deux ans après l’université et y ai occupé tour à tour les postes de femme de chambre, serveuse, barmaid, téléphoniste et réceptionniste.

Puis, j’ai quitté les montagnes enneigées pour la mer et les plages. J’ai travaillé pendant deux ans comme chef de la réception dans des Clubs Med en République dominicaine, aux îles Turques-et-Caïques et au Mexique. C’est un privilège de travailler dans un cadre enchanteur comme celui du Club Med, mais travailler 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, c’est épuisant à la longue.

Je suis donc retournée à mes anciennes amours, les hôtels Fairmont. D’hôtel en hôtel, j’ai gravi les échelons, passant de directrice en devoir, à directrice de l’entretien ménager, à directrice de l’hébergement. J’ai eu la chance de travailler dans des endroits merveilleux comme au Château Frontenac, à Tremblant, aux Bermudes et à Washington DC.

Comment avez-vous trouvé votre expérience à Washington DC ?


Superbe ! C’est un tout autre monde où le politique prédomine. On recevait beaucoup d’invités de marque — je pense entre autres au président Bush ou au Dalaï-lama — alors les services secrets et les chiens pisteurs débarquaient à tout monde. Au Château Frontenac, on avait un protocole de sécurité pour les événements et invités spéciaux. Mais là, c’était toute autre chose : la fréquence était soutenue et les règles de sécurité décuplées.

Comment êtes-vous arrivée à l’ITHQ ?


L’Institut cherchait quelqu’un pour mettre en place et internationaliser le Service des stages et on m’a contactée. Quel beau défi !

Parlez-nous de l’Institut un peu.


L’Institut offre des formations dans quatre secteurs, soit le tourisme, l’hôtellerie, la restauration et la sommellerie. Il s’agit de la seule école au Canada qui donne des cours dans les trois niveaux d’enseignement (professionnel, collégial et universitaire). De plus, nos étudiants ont la chance de mettre leurs connaissances en pratique dans notre hôtel pédagogique classé quatre étoiles qui comprend 42 chambres, un restaurant et un bar.

Pour terminer, expliquez-nous en quoi consiste votre travail.


J’ai deux chapeaux. En tant que directrice des affaires étudiantes, je m’occupe de tout ce qui touche la vie étudiante et les stages. Chaque année, mon équipe s’occupe de trouver des stages à 1 000 étudiants. Parmi ceux-ci, 40 % se trouvent hors Québec, dans plus d’une quinzaine de pays. Cela exige beaucoup de recherche et de logistique.

Et même s’ils sont loin, on veille sur eux. Par exemple, lors de l’attentat à Bruxelles, en Belgique, une étudiante s’y trouvait. Mon équipe a dû la rassurer, de même que ses parents. Et que dire de la grippe H1N1, en 2009 ? 25 étudiants étaient sur le point de partir pour le Mexique quand la pandémie est survenue. On a dû leur trouver un autre stage au plus vite.

Puis, à titre de directrice de l’hôtel, j’assure sa gestion en entier, que l’on pense au marketing, aux ressources humaines, à l’approvisionnement… Je travaille beaucoup en équipe avec les professeurs afin que les étudiants viennent pratiquer ce qu’ils ont appris en classe. Sur les 30 employés en hébergement, seuls huit ne sont pas étudiants. Cela nécessite donc un travail de coordination.

Mais je vous rassure, je ne suis pas seule. Je peux compter sur ma « garde rapprochée » et leurs équipes respectives pour offrir les meilleurs services qui soient aux étudiants et aux clients de l’hôtel.

Myriam Bérubé