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Restauration: plus de vols d'employés

Propriétaire de Passion Pizza dans l'arrondissement Beauport, Dugas confirme que la recherche de personnel n'est pas une sinécure.  Le Soleil, Steve Deschênes
Propriétaire de Passion Pizza dans l'arrondissement Beauport, Dugas confirme que la recherche de personnel n'est pas une sinécure. Le Soleil, Steve Deschênes

(Québec) Le phénomène de rareté chronique de main-d'oeuvre dans le monde de la restauration et la vague d'ouverture de nouveaux établissements qui déferle actuellement sur la région de Québec poussent des restaurateurs à aller chiper des employés, des cuisiniers surtout, à leurs compétiteurs.

«Le maraudage, ça existe depuis toujours», affirme Fabio Monti, propriétaire du Savini et de L'Atelier. Il est d'avis que le phénomène a pris de l'ampleur, ces derniers temps, avec tous les nouveaux établissements qui poussent à gauche et à droite. «Les employés, les nouveaux restaurateurs doivent bien aller les chercher quelque part! Ils sont tellement peu nombreux à sortir des écoles et la demande ne cesse d'augmenter», ajoute M. Monti en prenant soin de mentionner que le maraudage ne faisait pas partie de la stratégie de recrutement du Savini et de L'Atelier.


Vice-président aux affaires publiques et gouvernementales à l'Association des restaurateurs du Québec, François Meunier confirme que la tendance au vol des employés avait atteint la région de Québec. «Le personnel est rare et la concurrence est féroce.»

Mardi, sur le site du Placement en ligne d'Emploi-Québec, pas moins de 275 postes de cuisinier étaient affichés. Les restaurateurs de la région de la capitale nationale étaient également à la recherche de 300 serveurs au comptoir et d'une bonne centaine de plongeurs.

À l'École hôtelière de la Capitale, il y a actuellement 301 élèves inscrits en cuisine, en pâtisserie, en boulangerie ou en service de restauration. Ce nombre ne bouge pas beaucoup d'une année à l'autre, déplore la conseillère en communication à la commission scolaire de la Capitale, Carole Coulombe, et ce, malgré l'engouement suscité auprès du public par toutes les émissions de télévision portant sur la cuisine et les chefs.

Et ceux qui complètent leur formation sont trop peu nombreux, signale Marcel Veilleux, propriétaire du Restaurant-Pub D'Orsay qui célèbre cette année son 40e anniversaire. «Les candidats abandonnent en cours de route. Cuisinier, c'est un métier exigeant et pas très payant. Il faut travailler dans des conditions de chaleur extrême l'été. Il faut être au poste les fins de semaine et durant le temps des Fêtes. Vous ne pouvez pas savoir à quel point je me sens privilégié, aujourd'hui, de pouvoir compter sur des cuisiniers qui sont à mon emploi depuis 15, 20 ou 25 ans. Ne me parlez surtout pas d'ouvrir un deuxième restaurant!»



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