Les 25-25-50 : La formule gagnante pour un recrutement au top
On le sait, embaucher le bon candidat est une mission délicate. Entre les CV bien léchés et les entrevues où tout semble parfait, comment être sûr de faire le meilleur choix ? Un recruteur nous a récemment partagé une règle toute simple, mais diablement efficace : le 25-25-50. Non, ce n’est pas une nouvelle méthode de calcul, c’est plutôt une formule magique pour évaluer les postulants sous un autre angle.
Curieux de savoir ce que ça veut dire ? Allons-y.
25 % d’aptitude : Capable d’apprendre, capable de réussir
Premier volet de l’équation : les aptitudes. Ici, on parle de la capacité du candidat à apprendre, à s’adapter et à évoluer dans un environnement en constante évolution. Contrairement aux compétences, qui sont souvent liées à des savoir-faire techniques, l'aptitude englobe des qualités plus globales comme la capacité d'adaptation, la flexibilité mentale, la rapidité d’apprentissage, et l’intelligence émotionnelle. En recrutement, l'aptitude est perçue comme une capacité à évoluer et à assimiler de nouvelles informations ou méthodes rapidement.
Dans un contexte où les technologies évoluent à un rythme effréné et où les entreprises innovent constamment, un employé capable d’apprendre vite et de s’adapter à l'incertitude est un véritable atout. Les candidats qui démontrent cette soif d’apprendre, une curiosité insatiable et une capacité à sortir de leur zone de confort devraient toujours obtenir une place de choix dans vos processus de sélection.
Un autre avantage d'embaucher des candidats avec de fortes aptitudes, c’est que cela vous fera économiser du temps et des ressources en termes de formation. Plutôt que d’investir dans des semaines, voire des mois de formation pour un candidat qui aura du mal à s’adapter, vous misez sur quelqu’un qui saura intégrer rapidement les nouveaux savoirs et devenir opérationnel en un rien de temps. Cela réduit non seulement le coût d'intégration, mais aussi le risque que l’employé échoue à répondre aux attentes après quelques mois.
En gros, recrutez pour ce que la personne peut devenir, pas seulement pour ce qu’elle sait déjà.
25 % de compétences : maîtriser son domaine, c’est bien, mais…
Les compétences, ce sont les outils, les connaissances techniques et les savoir-faire qu’un candidat apporte à la table. Elles sont souvent au cœur des CV, des portfolios et des tests techniques en entretien. Mais est-ce vraiment là que réside toute la clé du succès ? Pas tout à fait. Si les compétences sont indispensables pour accomplir certaines tâches dès le jour 1, elles ne devraient jamais représenter plus de 25 % de votre évaluation globale.
Prenons un exemple concret : un candidat maîtrise parfaitement un logiciel ou une technique spécifique que vous utilisez dans l’entreprise. D'accord, mais cela suffit-il pour qu’il s’épanouisse dans son poste à long terme ? Pas nécessairement. La technologie évolue, les méthodes de travail changent, et des compétences aujourd’hui cruciales peuvent devenir obsolètes demain. C’est pourquoi, en tant que recruteur ou professionnel des RH, il est important de regarder au-delà du « quoi » et de se demander « comment ». Comment ce candidat applique-t-il ses compétences ? Comment gère-t-il l’apprentissage de nouvelles compétences ? Est-il prêt à continuer à se développer et à s’adapter à des outils ou des méthodologies futures ?
Il faut aussi garder à l’esprit qu’une partie des compétences peut être acquise ou développée après l’embauche. C’est pourquoi il est essentiel de chercher des candidats ayant une base solide dans le domaine requis, mais aussi d’investir dans des programmes de formation ou de mentorat.
50 % d’attitude : Le facteur X qui fait toute la différence
On le dit souvent : « L’attitude fait tout », et c’est particulièrement vrai dans le monde du recrutement. Ce que l’on entend par attitude va bien au-delà d’un simple sourire ou d’une disposition aimable. C’est ce que la personne est en tant qu’individu, comment elle agit et réagit face aux défis, aux changements et aux relations avec les autres. Si les compétences et les aptitudes sont importantes, l’attitude d’un candidat représente un incroyable 50 % dans l’équation de son succès.
L’attitude, c’est quoi au juste ?
L’attitude, c’est cette fameuse capacité à garder une énergie positive et constructive dans un environnement professionnel. C’est aussi la résilience dont fait preuve un employé lorsqu’il se retrouve face à des obstacles. Comment réagit-il quand les choses ne se passent pas comme prévu ? Est-ce qu’il voit des opportunités là où d’autres ne verraient que des problèmes ? Voilà le genre de questions que vous devriez vous poser lors d’un processus de recrutement.
Cette attitude va également influencer sa manière de collaborer avec les autres. Un employé avec une bonne attitude est généralement une personne qui s’intègre bien dans une équipe, qui favorise le travail collectif et l’entraide. Ce type de candidat ne cherche pas seulement à réussir seul, mais souhaite contribuer à la réussite de toute l’équipe. Et dans des environnements où la collaboration est la clé de l’innovation et de l’efficacité, cette qualité est précieuse.
Henry Boudreault, professeur à l’UQAM et expert en développement des compétences professionnelles, a identifié 24 attitudes professionnelles universelles. Voici quelques exemples :
Ces attitudes sont plus que de simples soft skills. Elles sont des indicateurs de performance et de potentiel d’évolution pour chaque employé. En tant que RH, savoir les évaluer lors des entretiens d’embauche ou les cultiver par des formations est essentiel pour bâtir une équipe résiliente, proactive et orientée résultats.
Pourquoi miser autant sur l’attitude ?
Les compétences techniques s’acquièrent, mais l’attitude est beaucoup plus difficile à changer. Vous pouvez former quelqu’un à maîtriser un logiciel, mais changer la manière dont il aborde les relations humaines ou les problèmes complexes est un tout autre défi. En d’autres termes, quelqu’un qui arrive avec la bonne attitude a déjà 50 % du chemin parcouru pour réussir au sein de votre entreprise.
L’attitude d’un candidat peut influencer directement la culture d’entreprise. Une personne avec un bon esprit d’équipe et une mentalité positive crée une ambiance de travail agréable et motivante, ce qui rejaillit sur ses collègues. L’inverse est aussi vrai : une personne ultra-qualifiée mais avec une attitude négative peut drainer toute l’énergie d’une équipe, ralentissant ainsi la productivité et créant des tensions.
De plus, dans des situations où l’on fait face à de nouveaux défis (comme une restructuration ou l’adoption d’une nouvelle technologie), c’est souvent l’attitude qui permettra à un employé de s’adapter rapidement et de prendre les devants. Cette capacité à embrasser le changement est une qualité recherchée, surtout dans des secteurs où l’innovation et la flexibilité sont importantes.
Comment évaluer l’attitude en entretien ?
Évaluer l’attitude d’un candidat reste généralement plus subtil que d’évaluer ses compétences techniques. Mais plusieurs outils peuvent vous aider à cerner cet aspect essentiel. En entrevue, privilégiez les questions comportementales : demandez-lui de raconter une expérience où il a dû faire face à un défi ou à un changement majeur. Ses réponses vous donneront un aperçu de son savoir-être, de sa résilience et de sa capacité à rester positif en période de stress.
Les mises en situation sont également un excellent moyen d’évaluer l’attitude d’un candidat. Elles permettent de tester directement sa capacité à résoudre des problèmes concrets, en particulier dans des secteurs comme l’hôtellerie ou la restauration où les imprévus sont fréquents. Par exemple, vous pourriez proposer un scénario où un client se plaint d’un retard important dans le service pendant une soirée particulièrement chargée : « Comment réagiriez-vous dans cette situation pour à la fois satisfaire le client et soulager votre équipe en cuisine ? » Ce type d’exercice vous permet de voir si le candidat adopte une approche proactive, trouve des solutions tout en maintenant un service de qualité, ou s’il se montre passif face à la pression. Pour structurer ces réponses et évaluer leur pertinence, vous pouvez utiliser la méthode STAR (Situation, Tâche, Action, Résultat), qui aide à décortiquer chaque étape de la réaction du candidat face à des situations passées.
D’autres astuces consistent à observer la manière dont le postulant interagit avec vous durant le processus de recrutement. Est-il respectueux, ouvert, prêt à écouter et à apprendre ? Se montre-t-il humble tout en étant sûr de ses capacités ? Autant d’indices qui révèlent beaucoup sur son attitude globale.
Conclusion : Faites de l’attitude votre priorité
En misant sur l’attitude, vous construisez une équipe qui ne se contente pas de bien faire le travail, mais qui le fait avec passion et engagement. Cette énergie positive devient contagieuse, entraînant une amélioration générale de la culture d’entreprise. Ainsi, lors de vos prochains entretiens, ne sous-estimez jamais la valeur de l’attitude : c’est elle qui, à long terme, garantira le succès de vos recrutements et la prospérité de votre organisation.