Retourner aux études à 50 ans, pourquoi pas ?
Stéphan Trépanier a travaillé comme gérant dans une boutique de sport pendant 10 ans. Puis, les médecins diagnostiquent un trouble envahissant du développement à son deuxième fils (il en a 3). Sa femme et lui décident donc d’avoir une garderie à la maison.
Vingt ans plus tard, alors que ses enfants ont grandi et le couple décide de fermer la garderie. Stéphan accompagne son aîné, qui veut devenir serveur, aux portes ouvertes de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ). Il revient à la maison des étoiles dans les yeux. Une grande révélation qui entraîne toute une remise en question ! Après en avoir longuement discuté avec sa conjointe et ses fils, évalué l’enjeu financier (cela prenait un bon bas de laine ainsi que des prêts et bourses) et obtenu tout le soutien nécessaire de l’équipe administrative de l’ITHQ, il s’inscrit, à 49 ans, en techniques de gestion hôtelière.
Des craintes vite dissipées
« Je me demandais comment réagiraient mes collègues de classe à mon égard, mais je n’avais vraiment pas à m’inquiéter. Le matin, je quitte 3 fils à la maison, qui sont maintenant dans la vingtaine, pour retrouver 60 nouveaux “enfants” à l’école », raconte Stéphan à la blague. En effet, c’est vers lui que se tournent les autres élèves lorsqu’ils ont besoin de conseils.
Son expérience facilite grandement les travaux d’équipe, puisqu’ils amènent ses coéquipiers à travailler d’abord, et à relaxer ou rigoler ensuite. Une technique efficace qui a fait ses preuves depuis longtemps, mais peu connue (ou ignorée) des plus jeunes !
Ainsi, sa peur, qui était de ne pas être capable de suivre et d’être un boulet pour tous, est disparue rapidement. Sa seule difficulté : l’informatique. Contrairement à la majorité des étudiants, qui sont nés avec un ordinateur dans les mains, il a dû redoubler d’efforts pour travailler avec Word, Excel et les systèmes informatiques utilisés en hôtellerie. Mais dans la vie, tout s’apprend.
Aucun jugement
Marie-Claude McDuff, directrice de l’hôtel et directrice des affaires étudiantes à l’ITHQ, explique que tout est mis en place pour accueillir les étudiants plus âgés. Personne, que ce soit le personnel administratif ou enseignant, ne porte de jugement. Au contraire, on souhaite faciliter leur retour aux études.
Tout le monde y gagne ! Le manque de main-d’œuvre est criant en hôtellerie, alors on ne refusera certainement pas un bon candidat en raison de son âge. La directrice explique que « comme Stéphan a déjà de l’expérience en gestion, il apprendra plus facilement et progressera beaucoup plus rapidement en entreprise qu’un jeune inexpérimenté. »
Cette année, parmi les 942 étudiants qu’accueille l’ITHQ, 132 ont plus de 30 ans. Parmi ceux-ci, la moyenne d’âge se situe à 40 ans. Et vous ne devinerez jamais l’âge du doyen ? Un homme de 71 ans qui étudie la sommellerie, de soir.
Une adaptation familiale
Dans le cadre de ses études, Stéphan devra réaliser trois stages, dont un de trois mois à l’international. Cela signifie donc qu’il devra s’éloigner de sa famille pour la première fois de sa vie : un sacrifice qui en vaudra la chandelle.
Qui dit stage dit aussi quarts de travail de jour, de soir, de nuit et de fin de semaine. « Mes dernières nuits blanches remontaient à plusieurs années, alors que les garçons étaient tout petits. Cela a été le plus grand défi lors de mon premier stage », explique Stéphan.
Le timing parfait
Parfois, le quinquagénaire se dit qu’il aurait aimé y penser avant, mais au fond, cela n’aurait pas été possible. Son benjamin avait besoin de plus d’attention que les autres enfants et nécessitait des soins coûteux. Maintenant, il a le temps et l’argent. Les efforts et la persévérance de son fils ont payé, puisqu’il a étudié à l’École des technologies supérieures et travaille maintenant dans une firme d’ingénieurs.
En terminant, Stéphan explique qu’il étudie pour les bonnes raisons, par passion. Sa motivation est donc très forte. À 50 ans, il sait très bien où il s’en va et prend tous les moyens nécessaires pour y arriver. Comme quoi la maturité a ses avantages…
Vingt ans plus tard, alors que ses enfants ont grandi et le couple décide de fermer la garderie. Stéphan accompagne son aîné, qui veut devenir serveur, aux portes ouvertes de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ). Il revient à la maison des étoiles dans les yeux. Une grande révélation qui entraîne toute une remise en question ! Après en avoir longuement discuté avec sa conjointe et ses fils, évalué l’enjeu financier (cela prenait un bon bas de laine ainsi que des prêts et bourses) et obtenu tout le soutien nécessaire de l’équipe administrative de l’ITHQ, il s’inscrit, à 49 ans, en techniques de gestion hôtelière.
Des craintes vite dissipées
« Je me demandais comment réagiraient mes collègues de classe à mon égard, mais je n’avais vraiment pas à m’inquiéter. Le matin, je quitte 3 fils à la maison, qui sont maintenant dans la vingtaine, pour retrouver 60 nouveaux “enfants” à l’école », raconte Stéphan à la blague. En effet, c’est vers lui que se tournent les autres élèves lorsqu’ils ont besoin de conseils.
Son expérience facilite grandement les travaux d’équipe, puisqu’ils amènent ses coéquipiers à travailler d’abord, et à relaxer ou rigoler ensuite. Une technique efficace qui a fait ses preuves depuis longtemps, mais peu connue (ou ignorée) des plus jeunes !
Ainsi, sa peur, qui était de ne pas être capable de suivre et d’être un boulet pour tous, est disparue rapidement. Sa seule difficulté : l’informatique. Contrairement à la majorité des étudiants, qui sont nés avec un ordinateur dans les mains, il a dû redoubler d’efforts pour travailler avec Word, Excel et les systèmes informatiques utilisés en hôtellerie. Mais dans la vie, tout s’apprend.
Aucun jugement
Marie-Claude McDuff, directrice de l’hôtel et directrice des affaires étudiantes à l’ITHQ, explique que tout est mis en place pour accueillir les étudiants plus âgés. Personne, que ce soit le personnel administratif ou enseignant, ne porte de jugement. Au contraire, on souhaite faciliter leur retour aux études.
Tout le monde y gagne ! Le manque de main-d’œuvre est criant en hôtellerie, alors on ne refusera certainement pas un bon candidat en raison de son âge. La directrice explique que « comme Stéphan a déjà de l’expérience en gestion, il apprendra plus facilement et progressera beaucoup plus rapidement en entreprise qu’un jeune inexpérimenté. »
Cette année, parmi les 942 étudiants qu’accueille l’ITHQ, 132 ont plus de 30 ans. Parmi ceux-ci, la moyenne d’âge se situe à 40 ans. Et vous ne devinerez jamais l’âge du doyen ? Un homme de 71 ans qui étudie la sommellerie, de soir.
Une adaptation familiale
Dans le cadre de ses études, Stéphan devra réaliser trois stages, dont un de trois mois à l’international. Cela signifie donc qu’il devra s’éloigner de sa famille pour la première fois de sa vie : un sacrifice qui en vaudra la chandelle.
Qui dit stage dit aussi quarts de travail de jour, de soir, de nuit et de fin de semaine. « Mes dernières nuits blanches remontaient à plusieurs années, alors que les garçons étaient tout petits. Cela a été le plus grand défi lors de mon premier stage », explique Stéphan.
Le timing parfait
Parfois, le quinquagénaire se dit qu’il aurait aimé y penser avant, mais au fond, cela n’aurait pas été possible. Son benjamin avait besoin de plus d’attention que les autres enfants et nécessitait des soins coûteux. Maintenant, il a le temps et l’argent. Les efforts et la persévérance de son fils ont payé, puisqu’il a étudié à l’École des technologies supérieures et travaille maintenant dans une firme d’ingénieurs.
En terminant, Stéphan explique qu’il étudie pour les bonnes raisons, par passion. Sa motivation est donc très forte. À 50 ans, il sait très bien où il s’en va et prend tous les moyens nécessaires pour y arriver. Comme quoi la maturité a ses avantages…
Myriam Bérubé
Notre blogueuse Hotelleriejobs, Myriam Bérubé, conseillère en communication et rédactrice, collabore avec les chefs d'entreprise afin d'améliorer la circulation de l'information à l'intérieur de leur organisation. Reconnaissance au travail, courriel efficace, réunion mobilisatrice… voilà ses principaux champs d’intérêt. Dans ses temps libres, elle jardine, lit des romans policiers, découvre de nouvelles recettes à tester et, par-dessus tout, passe du temps de qualité avec sa petite tornade de 6 ans.