Découvrez Christiane Germain, coprésidente de Groupe Germain Hôtels
Je dois vous avouer qu’interviewer Mme Germain m’intimidait. Pourquoi ? Parce que c’est une femme d’affaires que j’admire beaucoup, car elle représente parfaitement ma vision d’un bon chef d’entreprise. Elle a de la drive et du leadership à revendre, mais gère dans le plus grand respect de ses collaborateurs. C’est avec plaisir que je vous livre le fruit de notre entretien.
Coprésidente de Groupe Germain Hôtels, présidente du conseil d’administration du Musée national des Beaux-Arts du Québec, Dragonne, impliquée dans plusieurs œuvres caritatives, comment arrivez-vous à gérer toutes vos activités professionnelles ?
On m’a déjà dit : « Si vous voulez que quelque chose fonctionne, demandez à quelqu’un qui est occupé. » C’est tout à fait vrai.
Au début de ma carrière, je faisais tout moi-même, comme bien des entrepreneurs. Aujourd’hui, je suis entourée d’une équipe de professionnels, ce qui me permet de déléguer plusieurs tâches et de me concentrer sur celles que j’aime et pour lesquelles je suis douée.
Comment avez-vous réussi à mener de front une carrière florissante et une vie familiale ?
En fait, quand on gère une entreprise, vie professionnelle et vie personnelle ne font souvent qu’un. Être entrepreneur, c’est un style de vie.
Que pourriez-vous dire aux gens qui hésitent à se lancer en affaires ?
La première des choses, c’est de se poser la question suivante : « Qu’est-ce qui vous motive à vous lancer en affaires ? » La passion ? L’argent ? La possibilité d’intégrer un club sélect ? Ne plus avoir de patron ? Assurez-vous que vos motivations sont bonnes.
Ensuite, c’est important de s’interroger sur ses priorités : bâtir une entreprise prospère ou avoir du temps pour soi, sa famille et ses amis. Si votre préoccupation première est de maintenir un équilibre, je vous assure que l’entrepreneuriat n’est pas le bon choix.
Il ne faut pas se le cacher : être entrepreneur, c’est difficile, ça exige des sacrifices. Mes 15 premières années en affaires ont été beaucoup plus éprouvantes que la majorité des travailleurs. Mais c’est mon choix et je l’assume. Aujourd’hui, je peux affirmer que j’ai réussi, même si j’y travaille encore, à atteindre un certain équilibre.
C’est connu de tous, Groupe Germain Hôtels est une entreprise familiale. Comment gérez-vous la situation lorsque la vision des cinq Germain s’oppose ? Est-ce difficile de laisser de côté la relation parent-enfant ou frère-sœur ?
C’est tout de même rare que nos visions s’opposent totalement. Et lorsque la situation se présente, nous discutons afin de trouver un terrain d’entente, de faire le meilleur choix pour l’entreprise.
Même si nos enfants Hugo, Marie Pier et Clarah ont joint l’entreprise familiale, mon frère Jean-Yves et moi demeurons très décisionnels. Nous avons chacun notre champ d’activité bien défini et n’intervenons pas dans les affaires de l’autre. Respect et confiance : voilà la clé de notre bonne entente !
En ce qui concerne les enfants, on ne peut jamais laisser de côté cet aspect dans notre relation professionnelle. Lorsqu’une décision les concernant doit être prise, on s’assure que tout est fait correctement. De plus, on ne prononce pas de paroles paternalistes ou sous le coup de l’impulsion. Bref, on a toujours à l’esprit que ce sont nos enfants (ou neveux).
Jean-Yves et moi n’avons pas élevé nos enfants avec une cuillère d’argent dans la bouche, tout comme nos parents l’ont fait avec nous. Nous n’avons pas été plus ou, au contraire, moins exigeants envers eux qu’envers les autres employés. Comme tous les autres, ils ont appris à gagner leurs épaulettes et ont gravi les échelons un à un.
Que pensez-vous de la pénurie de main-d’œuvre, particulièrement dans l’industrie touristique ?
Pour le Groupe Germain Hôtels, seule la grande région de Québec pose un peu plus de difficulté par rapport au recrutement de main-d’œuvre. Le grand défi, c’est la fidélisation.
Pour favoriser la rétention du personnel, nous offrons plusieurs programmes, dont un programme d’accueil et d’intégration et un autre de formation. Et comme notre entreprise est en croissance (4 nouveaux hôtels devraient voir le jour en 2018), les membres du personnel peuvent s’imaginer grandir avec l’organisation. Il y aura toujours une place pour les employés passionnés, qui veulent apprendre et progresser.
Madame Germain, merci de votre générosité. Vous incarnez à merveille les valeurs de votre entreprise que sont le respect, le travail d’équipe, le sens de l’esthétisme, l’audace et la générosité.
Coprésidente de Groupe Germain Hôtels, présidente du conseil d’administration du Musée national des Beaux-Arts du Québec, Dragonne, impliquée dans plusieurs œuvres caritatives, comment arrivez-vous à gérer toutes vos activités professionnelles ?
On m’a déjà dit : « Si vous voulez que quelque chose fonctionne, demandez à quelqu’un qui est occupé. » C’est tout à fait vrai.
Au début de ma carrière, je faisais tout moi-même, comme bien des entrepreneurs. Aujourd’hui, je suis entourée d’une équipe de professionnels, ce qui me permet de déléguer plusieurs tâches et de me concentrer sur celles que j’aime et pour lesquelles je suis douée.
Comment avez-vous réussi à mener de front une carrière florissante et une vie familiale ?
En fait, quand on gère une entreprise, vie professionnelle et vie personnelle ne font souvent qu’un. Être entrepreneur, c’est un style de vie.
Que pourriez-vous dire aux gens qui hésitent à se lancer en affaires ?
La première des choses, c’est de se poser la question suivante : « Qu’est-ce qui vous motive à vous lancer en affaires ? » La passion ? L’argent ? La possibilité d’intégrer un club sélect ? Ne plus avoir de patron ? Assurez-vous que vos motivations sont bonnes.
Ensuite, c’est important de s’interroger sur ses priorités : bâtir une entreprise prospère ou avoir du temps pour soi, sa famille et ses amis. Si votre préoccupation première est de maintenir un équilibre, je vous assure que l’entrepreneuriat n’est pas le bon choix.
Il ne faut pas se le cacher : être entrepreneur, c’est difficile, ça exige des sacrifices. Mes 15 premières années en affaires ont été beaucoup plus éprouvantes que la majorité des travailleurs. Mais c’est mon choix et je l’assume. Aujourd’hui, je peux affirmer que j’ai réussi, même si j’y travaille encore, à atteindre un certain équilibre.
C’est connu de tous, Groupe Germain Hôtels est une entreprise familiale. Comment gérez-vous la situation lorsque la vision des cinq Germain s’oppose ? Est-ce difficile de laisser de côté la relation parent-enfant ou frère-sœur ?
C’est tout de même rare que nos visions s’opposent totalement. Et lorsque la situation se présente, nous discutons afin de trouver un terrain d’entente, de faire le meilleur choix pour l’entreprise.
Même si nos enfants Hugo, Marie Pier et Clarah ont joint l’entreprise familiale, mon frère Jean-Yves et moi demeurons très décisionnels. Nous avons chacun notre champ d’activité bien défini et n’intervenons pas dans les affaires de l’autre. Respect et confiance : voilà la clé de notre bonne entente !
En ce qui concerne les enfants, on ne peut jamais laisser de côté cet aspect dans notre relation professionnelle. Lorsqu’une décision les concernant doit être prise, on s’assure que tout est fait correctement. De plus, on ne prononce pas de paroles paternalistes ou sous le coup de l’impulsion. Bref, on a toujours à l’esprit que ce sont nos enfants (ou neveux).
Jean-Yves et moi n’avons pas élevé nos enfants avec une cuillère d’argent dans la bouche, tout comme nos parents l’ont fait avec nous. Nous n’avons pas été plus ou, au contraire, moins exigeants envers eux qu’envers les autres employés. Comme tous les autres, ils ont appris à gagner leurs épaulettes et ont gravi les échelons un à un.
Que pensez-vous de la pénurie de main-d’œuvre, particulièrement dans l’industrie touristique ?
Pour le Groupe Germain Hôtels, seule la grande région de Québec pose un peu plus de difficulté par rapport au recrutement de main-d’œuvre. Le grand défi, c’est la fidélisation.
Pour favoriser la rétention du personnel, nous offrons plusieurs programmes, dont un programme d’accueil et d’intégration et un autre de formation. Et comme notre entreprise est en croissance (4 nouveaux hôtels devraient voir le jour en 2018), les membres du personnel peuvent s’imaginer grandir avec l’organisation. Il y aura toujours une place pour les employés passionnés, qui veulent apprendre et progresser.
Madame Germain, merci de votre générosité. Vous incarnez à merveille les valeurs de votre entreprise que sont le respect, le travail d’équipe, le sens de l’esthétisme, l’audace et la générosité.