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· Main d’œuvre

Séduire les employés un lunch à la fois

Avec la pénurie de main-d’œuvre qui frappe le Québec, le traiteur Buddha-Station veut convaincre les entreprises de séduire leurs employés en les prenant par le ventre, en leur payant le lunch. Une façon de retenir et de rassembler le personnel qui serait bénéfique pour les travailleurs, mais aussi pour l’organisation, plaide son fondateur, Christian Genest.

Il est midi chez Poka, une entreprise technologique de Québec. Tous les employés se lèvent. Ils vont au frigo, où un repas qu’ils ont choisi les attend. Ils mangent ensemble, discutent. Après, ils ont encore du temps devant eux pour aller se promener, jouer à un jeu de société.

Pas de lunch à préparer. Pas de file pour attendre sa commande dans le resto du coin. Et en plus, c’est leur patron qui leur paye en partie la traite!

«Quand on a parti l’entreprise, on voulait vraiment offrir une expérience, un environnement de travail unique. Dès le départ, on voulait offrir la nourriture à nos employés, donc évidemment ôter l’aspect d’avoir à préparer ses lunchs», explique Antoine Bisson, un des deux fondateurs de Poka, une application de formation pour les manufacturiers. Il s’était inspiré entre autres des start-ups de San Francisco, où il a travaillé. Plusieurs employés déjeunent au travail, où bagel et céréales les attendent.

Un traiteur venait aussi livrer le lunch quelques fois par semaine, mais le service ne convenait pas à tous. Certains employés commandaient de plus en plus souvent chez un autre traiteur, Buddha-Station.

Après discussions, les deux entreprises se sont lancées dans un projet-pilote. «Je voulais que ça soit facile pour mon département finances, que ça soit bien comptabilisé, que les employés aient une plateforme qui soit vraiment facile d’utilisation», note M. Bisson. Plus besoin donc pour un employé de gérer les commandes de tout le monde, et tout se fait en ligne. «Buddha a compris qu’il y a une lacune au niveau nourriture dans les entreprises d’une façon récurrente, hebdomadaire», constate-t-il.

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