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Une pétition contre la liste des 50 meilleurs restaurants du monde

Une pétition en ligne a été lancée pour protester contre les World's 50 Best Restaurants (50 meilleurs restaurants du monde), que ses critiques qualifient d'«opaque, sexiste et complaisant».

À l'image du mouvement Occupy Wall Street, Occupy50Best a été lancé par trois gastronomes en France pour pousser les commanditaires et partenaires financiers à ne plus soutenir ces prix.

Sous le slogan «Arrêtez de nous intoxiquer!», employé aussi bien au sens propre qu'au figuré, leur liste de doléances est longue et sévère.

«Quel est le point commun entre le restaurant danois Noma, l'hispanique El Bulli et l'anglais The Fat Duck?» demandent les auteurs du texte. «Ils ont rendu malades des centaines de leurs convives par intoxication alimentaire et, pourtant, chacun a été sacré "Meilleur restaurant du monde" dans le classement annuel».

Certains clients de Noma et The Fat Duck ont été victimes d'une épidémie de norovirus ces dernières années et El Bulli a été accusé «d'empoisonner» ses clients avec les produits chimiques utilisés en cuisine moléculaire.

«Le résultat? Un classement qui mêle partialité, autopromotion, et machisme décomplexé».

Pour étayer leur propos, le groupe, composé de la bloggeuse Marie Eatsider, de la journaliste Hind Meddeb et de la consultante en relations publiques Zoe Reyners, dénonce le fait que les pays partenaires Singapour et le Pérou soient particulièrement surreprésentés ; que certains chefs classés soient aussi membres du jury ; et qu'une seule femme soit classée parmi les 50 chefs en 2014.

Un des plus grands soutiens de la pétition est Joël Robuchon, dont l'Atelier Saint-Germain de Joël Robuchon à Paris est classé 31ème.

PAS LA PREMIÈRE FOIS

Depuis que ces prix ont été créés à Londres en 2002, ce n'est pas la première fois que le magazine Restaurant, qui organise l'évènement, se trouve sous le feu des critiques. Ce classement a pris à rebrousse-poil certains des plus grand noms de la gastronomie en omettant des chefs étoilés à la réputation bien installée ou en les classant derrière des jeunes chefs non étoilés.

Cependant, pour légitimer la procédure, les organisateurs ont annoncé que les votes seraient comptabilisés par un arbitre indépendant. Pour l'édition 2015, le cabinet Deloitte dépouillera les votes et certifiera les résultats.

De même, en réponse à la critique relative au manque de femmes dans le classement, le groupe a créé la World's Best Female Chef Award il y a quelques années.

 Pour en savoir plus  | canoe.ca