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Groupe Restos Plaisirs: la cible trop facile

Pierre Moreau ne l'a pas encore digéré, son dernier tête-à-tête avec Revenu Québec.


«Des entreprises, comme la nôtre, font souvent l'objet d'inspections de toutes sortes. Et c'est correct. Par contre, je constate qu'il est beaucoup plus facile pour les autorités de faire une vérification dans une entreprise qui possède 12 restaurants - dont les livres comptables sont à l'ordre - que d'aller visiter 12 restaurants tout croches.»


De l'avis de son nouveau pdg, le Groupe Restos Plaisirs est devenu une «cible facile».

Pierre Moreau était le conférencier, hier, à la Chambre de commerce et d'industrie de Québec.

Dans la région de Québec, il y a plus de 2000 restaurants qui font travailler 18 000 personnes et qui génèrent des ventes de plus de 1,2 milliard $.


«Si vous demandez à un restaurateur s'il y a trop de restaurants, il vous répondra dans l'affirmative. Pour ma part, je n'ai jamais entendu un consommateur se plaindre qu'il avait trop de choix!» a souligné M. Moreau. «En acceptant de vivre dans un système capitaliste et de libre commerce, on ne peut pas demander que l'on fasse des moratoires pour interdire tel ou tel type de commerce.»


Par contre, il a tenu à souligner que les autorités qui régissent l'industrie de la restauration devaient intervenir davantage au moment de l'ouverture d'un nouveau restaurant étant donné qu'il est «relativement» facile aujourd'hui d'obtenir les permis nécessaires pour exploiter un commerce de restauration.


«Alors que nous investissons des sommes importantes pour créer des décors distinctifs et pour améliorer la qualité des installations, je trouve déplorable de voir pousser de nouveaux établissements présentant des normes de salubrité souvent discutables. Je sais bien que ces restaurants finiront par fermer leurs portes, n'empêche que pendant qu'ils sont ouverts, ils nous font une concurrence déloyale.»


Pierre Moreau voudrait surtout que les autorités qui surveillent l'industrie appliquent les mêmes règles pour tout le monde.

Réputation entachée


L'an dernier, le Groupe Restos Plaisirs a eu Revenu Québec dans les pattes. Une histoire de pourboires qui n'ont pas été déclarés au fisc.


«Notre réputation a été entachée à la suite de sa vérification dans nos livres. Après 18 mois, Revenu Québec a conclu que nous n'avions rien à nous reprocher. Malheureusement, de la façon dont la nouvelle a été rapportée dans certains médias, des gens ont cru que nous étions coupables de malversation. Vous savez, dans ce domaine du pourboire, les lois sont drôlement faites. Comme employeur, les lois fiscales nous obligent à nous assurer que les employés déclarent leurs pourboires. Par contre, la Loi sur les normes du travail dit que nous n'avons pas de droit de regard sur les pourboires de nos travailleurs. Allez comprendre!»


 Pour en savoir plus | lapresse.ca