Portrait des habitudes alimentaires d'ici: Les Québécois aux extrêmes de la fourchette

L'écart se creuse entre les préoccupés et les insoucieux
Entre ceux qui
indiquent bien manger, les préoccupés, et ceux qui clament mal
s'alimenter, les insoucieux, l'écart ne cesse de se creuser. Par
exemple, alors que 88 % des préoccupés lisent l'étiquette nutritionnelle
pour déterminer la qualité nutritionnelle d'un produit, seulement 49 %
des insoucieux font de même. Plus encore: les personnes mangeant très
bien souhaitent surtout être accompagnées par les entreprises en se
faisant inspirer avec des trucs et des recettes (62 %), mais le segment
de la population qui mange le moins bien veut quant à elle de la
simplicité: ils sont un tiers à réclamer des produits qui se cuisinent
rapidement ou du prêt-à-manger.
En somme, les Québécois aux extrêmes se divisent ainsi: d'un côté, il y a les préoccupés qui s'alimentent bien, s'informent sur le sujet et sont proactifs face à leur santé; de l'autre côté, on retrouve les insoucieux qui ont de mauvaises habitudes alimentaires, s'intéressent peu au sujet et sont à la recherche de la facilité.
Les habitudes changent: 60 % des Québécois ont sauté la clôture
Dans les deux
dernières années, pas moins de 60% des consommateurs de la belle
province ont effectué des changements concrets, comme changer de marque
pour acheter un produit meilleur pour la santé ou troquer un produit
régulier pour une version améliorée de la même marque. Sans surprise,
c'est le segment des insoucieux qui a le moins apporté de changements
dans ses achats, dans une proportion de 61 %.
Les entreprises du secteur agroalimentaire qui n'offrent pas de produits meilleurs pour la santé sont à risque de perdre des consommateurs, qui ont déjà intégré de meilleures habitudes et appris à sélectionner des produits plus sains. En améliorant leurs produits, elles font d'une pierre deux coups: saisir une réelle opportunité d'affaires et aider à améliorer la santé des Québécois via leur assiette.
Un consensus ressort par ailleurs du sondage: pas moins de 92 % des Québécois croient que les entreprises qui améliorent la composition nutritionnelle de leurs produits se préoccupent réellement de leurs consommateurs.
«Les Québécois réclament l'aide de l'industrie et la perçoivent même de façon extrêmement positive. Il est temps pour les entreprises du secteur agroalimentaire de répondre aux attentes des consommateurs. Le changement profitera à tous, c'est donc une solution gagnant-gagnant pour un Québec en meilleure santé», conclut Annick Van Campenhout, directrice générale du Conseil des initiatives pour le progrès en alimentation (CIPA), l'organisme qui pilote le programme Melior.
Pour en savoir plus | debeur.com