OKKO, un concept hôtelier est né

Octogénaire, d'accord, mais certainement pas blasé. La preuve par la dernière audace de Paul Dubrule, sportif émérite et infatigable hôtelier. Lui qui, en 1967, inventa Novotel à Lille, s'est associé à Olivier Devys, un autre ancien du groupe Accor à l'origine du concept Suite Hôtel, pour lancer un groupe 100 % français. On n'avait pas relevé pareil défi depuis le lancement des Mama Shelter par Serge Trigano et ses fils.
«L'hôtellerie en France est mal entretenue, ses prix sont régulièrement indécents et l'accueil trop souvent défectueux», résume Olivier Devys, qui dit encore «ne plus supporter tous les suppléments qui font grimper l'addition, les réceptions prises d'assaut chaque matin par tous les clients venus régler leur note au même moment ou encore le personnel qui répond au téléphone au lieu de s'occuper de ses hôtes».
Consonance zen
Même si l'hiver touche à sa fin, le nouveau président d'OKKO habille la profession pour plusieurs saisons! C'est donc à partir de ces observations qui tiennent autant de la sociologie que du management qu'est né OKKO, «un mot sans signification particulière que nous avons choisi pour sa consonance zen». La première adresse vient d'être inaugurée à Nantes. Elle préfigure le style qu'adopteront les suivantes. Il s'agit d'hôtels 4 étoiles, implantés en plein cœur des villes, abritant entre 80 (comme à Nantes) et 140 chambres, toutes identiques.
Suit une série d'innovations qui commencent dès la réservation qui se fait par téléphone ou sur Internet. La carte de crédit est le seul moyen de paiement accepté. Le montant du séjour, à Nantes, entre 125 € et 205 €, sera débité après l'arrivée du client, «dans la nuit»… Il est «service inclus» et entend mettre fin à la pratique des suppléments dont la liste est interminable. L'accès Wi-Fi et les films TV sont gratuits. Pour ce qui concerne le téléphone, OKKO offre les communications passées en France et accorde un crédit de 10 € pour les liaisons internationales.
Pour en savoir plus | lefigaro.fr