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Today’s headline: Most Talented Leaders in Hospitality: On the Way to the Final!

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Travail et famille, comment trouver l'équilibre?

Avoir des enfants lorsqu'on on travaille en restauration ou en hôtellerie, c'est évidemment possible. Mais ce n'est pas nécessairement facile de trouver l'équilibre entre les deux! L'horaire "standard" de 9h à 17h du lundi au vendredi étant peu probable, les parents doivent être prêts à faire quelques sacrifices et trouver des trucs pour jongler avec les horaires.

 

À l'occasion de la semaine québécoise des familles qui avait lieu du 11 au 17 mai, il m'est venu à l'idée de parler de la conciliation travail-famille dans le secteur de la restauration et de l'hôtellerie. Peu de recherches ont été menées dans ce secteur en particulier, mais le sujet a attiré l'attention de Diane-Gabrielle Tremblay, professeure au département d'économie et de gestion à la TÉLUQ et titulaire de la chaire de recherche du Canada sur les enjeux socio-organisationnels de l'économie du savoir. L'étude qu'elle mène actuellement sera publiée à l'automne, mais certaines conclusions peuvent déjà être tirées.

 

Des horaires à l'avance s'il vous plaît!

 

Les horaires atypiques et variables peuvent être des irritants pour les employés. Ce qui frappe la chercheuse, c'est l'incapacité des employeurs à préparer les horaires à l'avance. «Je ne comprends absolument pas qu'on ne puisse pas donner un horaire indicatif de manière générale. Pour les femmes, en tout cas, il est clair que de se faire informer le jeudi soir de l'horaire de la semaine suivante, c'est quelque chose d'assez aberrant. On l'observe beaucoup dans le domaine de la restauration, l'hôtellerie et le commerce de détail.» Ce secteur est très féminisé: raison de plus pour les employeurs de s'intéresser à cette problématique selon Mme Tremblay.

 

Rendre le secteur plus attrayant

 

À l'heure actuelle, beaucoup d'employeurs ont du mal à attirer, mais aussi à retenir la main d'oeuvre. «Parfois, il y a des gens qui partent qui seraient peut-être intéressés à y rester, mais compte tenu des conditions de travail difficiles, des horaires et des salaires pas très élevés, ils s'en vont plutôt ailleurs», note Mme Tremblay. L'objectif de sa recherche est de mettre le doigt sur les contraintes vécues par les employés afin d'envoyer un message clair aux employeurs, car il y a certainement des améliorations à faire. «Dans les petites et moyennes entreprises, on n'a pas toujours les moyens de payer de très hauts salaires, mais on a les moyens d'améliorer l'organisation du travail si on le veut», pense-t-elle.

 

Des ressources pour l'employeur

 

Cette situation ne changera pas du jour au lendemain, il faut s'entendre là-dessus. Par contre, il existe des ressources pour les employeurs afin de permettre aux travailleurs de mieux concilier le travail et la famille. Des guides sont disponibles tel que celui produit par le ministère de la Famille. «Au Québec, ça fait une dizaine d'années qu'on en parle. Un employeur qui veut réfléchir à l'organisation de travail et des horaires n'a pas de difficulté à le faire.» Des consultants peuvent également aider les employeurs à réfléchir sur cette question. Mais avant tout, pourquoi ne pas s'asseoir avec ses employés pour discuter de leurs besoins?

 

Savoir gérer son temps

 

Concilier travail et vie personnelle semble être une préoccupation de plus en plus importante aujourd'hui, quel que soit le domaine d'emploi. Marlène Villeneuve, coach professionnelle chez Must Coaching, une entreprise qu'elle a elle-même créée, observe que les nouvelles générations cherchent davantage l'équilibre entre le travail et leur épanouissement personnel. «Je pense que les employeurs commencent à s'en rendre compte, mais ils ont avantage à offrir des accommodements aux jeunes.» Selon elle, pour donner notre 100% au travail, il faut être heureux et en santé.

 

En attendant d'avoir l'horaire idéal, quelques trucs peuvent aider à optimiser son temps à la maison, ce qui est déjà un bon début! Pour Marlène Villeneuve, ça commence par une bonne planification.

 

1. Tout noter. «Notre cerveau est capable d'emmagasiner environ huit idées en même temps. Au-delà des huit, ça ne rentre pas!» Le truc c'est d'avoir un moyen pour toujours noter ses idées aussi petites soient-elles. Par exemple, vous avez l'idée d'aller acheter du lait ce soir? Écrivez-le quelque part sinon vous allez l'oublier. Soit dans un carnet, un logiciel de gestion de tâches comme Outlook (le préféré de Marlène) ou une application mobile.

 

2- Le tableau blanc. Concevoir un tableau blanc à la maison, bien en évidence, qui permet à tout le monde d'avoir une vue d'ensemble de la semaine. «Je suggère d'avoir un tableau d'une semaine, du dimanche au samedi, où les repas, les activités et les rendez-vous de la semaine seront détaillés pour chaque membre de la famille. Depuis que je l'ai, ça nous a sauvé bien du tracas!»

 

3- La liste d'épicerie. Marlène suggère de faire une grosse épicerie par mois où on achète toutes les denrées sèches, les breuvages et la viande qui pourra être congelée. L'épicerie hebdomadaire, elle, servira à acheter le pain, le lait, les fruits et les légumes par exemple. Aussi, on peut se faire une liste de référence qu'on réutilisera à chaque mois, un genre d'inventaire. Ainsi, on évitera de retourner à l'épicerie juste pour acheter de la sauce soya!

 

4. Un menu de référence. Prendre le temps de faire une liste de tous les mets qu'on aime manger ou préparer. Par exemple ceux qui contiennent du boeuf; du poulet; du tofu. Lorsqu'on planifie les repas pour chaque semaine, on peut s'inspirer de cette liste au lieu d'éplucher les livres ou les sites web de recettes à chaque fois. Rien n'empêche de la bonifier avec des nouvelles recettes qu'on essaie! L'idée est d'avoir quelque chose de simple et rapide à consulter.

 

Marie-Anne Dayé - Blogueuse Hotelleriejobs

«Marie-Anne Dayé est journaliste indépendante depuis près de deux ans. Lors d'un séjour en France, elle a écrit pour des médias tels que Rue89, Courrier International et l'Agence France-Presse. À son retour à Québec, elle a travaillé au journal Le Soleil et pige aujourd'hui pour divers magazines. On peut aussi la surprendre en train de nous servir un café, car elle est aussi barista!»