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CAPITALE NATIONALE: LES DOUZE TRAVAUX D’ALUPA CLARKE

En novembre 2020, Christiane Germain confiait sur le plateau de Tout le monde en parle qu’il était difficile pour les hôteliers de demander de l’aide aux gouvernements. La dragonne plaidait que son milieu est constitué d’un noyau d’entrepreneurs, réputés pour leur débrouillardise, mais peu habitués à crier au secours.

Les hôteliers peuvent maintenant compter sur l’arrivée de trois nouveaux venus mandatés de les représenter à la tête de diverses associations : Jean-Sébastien Boudreault à l’Association hôtelière du Grand Montréal, Véronyque Tremblay à l’Association hôtellerie Québec, et tout récemment, Alupa Clarke à l’Association hôtelière de la région de Québec (AHRQ).  Le premier a été vice-président chez Fierté Montréal, où les interventions médiatiques étaient monnaie courante. La deuxième a été journaliste et députée à l’Assemblée nationale, et le troisième, député à la Chambre des communes. Les trois ont en commun un talent à communiquer, mais aucune expérience antérieure dans le domaine du tourisme.

La plus récente entrée en poste est celle d’Alupa Clarke, il y a deux mois. Précédemment, il a été élu sous la bannière du Parti conservateur du Canada dans la circonscription de Beauport-Limoilou, à Québec, de 2015 à 2019. Le principal objectif de l’AHRQ est de représenter les intérêts de ses membres, un exercice avec lequel l’ancien politicien est familier : « Avant, j’avais 90 000 citoyens à représenter, et maintenant, j’en ai 200 membres ! », humorise-t-il.

Un mois et demi après son arrivée, le nouveau directeur reprend certains messages qui lui étaient chers lors de son passage à Ottawa. Il souhaite notamment stimuler l’économie du milieu touristique, alléger la bureaucratie pour les hôteliers, et réduire leurs taxes foncières.

Un mandat en politique fédérale vient aussi avec son lot de contacts, et ce, d’un océan à l’autre. C’est ainsi qu’Alupa Clarke a reçu l’appel de son ancien collègue Arnold Viersen, député dans le nord de l’Alberta. Ce dernier est très actif dans la lutte contre le trafic humain et l’exploitation sexuelle.  Les deux hommes ont eu des discussions embryonnaires sur ces enjeux, tristement réels au sein des hôtels. 

Son rôle l’amène aussi à siéger sur une brochette de comités, dont le Conseil québécois des ressources humaines en tourisme (CQRHT), où la réinsertion de personnes judiciarisées est à l’ordre du jour.

Outre la paperasse liée au lobbyisme et à l’embauche de personnel, Alupa Clarke a comme priorité estivale de réserver un « accueil formidable » aux touristes. Ayant à cœur le rayonnement de Québec à l’international, il a d’ailleurs contribué avec le Buisness View Magasine, où un article paraîtra prochainement en vue de promouvoir les attraits de la Capitale-Nationale auprès du public nord-américain.

Pénurie de main d’œuvre

Clarke reconnaît que la pénurie de main d’œuvre représente la bête noire des hôteliers. Il reconnaît aussi que les causes de ce phénomène sont multiples et complexes : « C’est un enjeu pancanadien avec des racines sociohistoriques, tel que le taux de natalité, le vieillissement de la population et la culture du travail », explique-t-il.

La méthode de l’AHRQ pour pallier cet enjeu se déploie sur plusieurs fronts. L’association souhaite un financement plus accru des écoles hôtelières, l’allégement de la bureaucratie associée à l’arrivée des travailleurs temporaires et la création d’incitatifs fiscaux plus attrayants pour les aînés voulant prêter main forte au secteur du tourisme.

L’AHRQ réunit 95 % des établissements hôteliers de la région et représente 6000 travailleurs. Le nombre de postes vacants en hôtellerie dans le région de Québec est estimé à 3000.

Steve Carignan

Steve Carignan est diplômé de l'ITHQ en gestion hôtelière. Il poursuit maintenant des études en journalisme à l'Université Laval tout en travaillant comme stagiaire à l'Assemblée nationale du Québec. Il est animé par les questions d'affaires publiques, de relations internationales et de tourisme. Il œuvre depuis 7 ans dans le milieu de la restauration avec une brève incursion dans le milieu communautaire de Québec.