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· Portrait

Découvrez Denis Castonguay

C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai découvert le parcours de Denis Castonguay, directeur de l’École hôtelière de la Capitale. Voici le fruit de notre discussion.

Denis, quel est votre parcours scolaire ?


Contrairement à bien des gestionnaires dans mon domaine, je n’ai pas étudié en hôtellerie… loin de là. J’ai obtenu un baccalauréat en éducation musicale de l’Université Laval et réalisé des études de 2e cycle en administration.

Tout au long de mes études, j’ai joué dans des soirées corporatives et des mariages avec un groupe de musique. J’ai aussi travaillé dans des bars, des restaurants et des hôtels, où j’ai occupé différents postes.

Après vos études, est-ce que vous avez continué à travailler en hôtellerie ?


J’ai enseigné plusieurs années la musique aux jeunes du secondaire. Guitariste et bassiste, j’ai dû cesser mes activités, comme bien des musiciens, car mon corps ne suivait plus. Les tendinites et autres pathologies douloureuses en « ite » se succédaient. J’ai donc été nommé directeur adjoint à l’école secondaire Roger-Comtois, à Québec.

Je suis un gourmand qui aime cuisiner et boire du bon vin ; bref, un véritable épicurien ! Alors quand est venu le temps pour moi de relever un nouveau défi, j’ai été ravi d’accepter, en 2011, le poste de directeur adjoint de l’École hôtelière de la Capitale.

Directeur de l’école depuis 2014, à quoi ressemble une journée type ?


Ouf ! Les journées se suivent, mais ne se ressemblent pas. Je réalise plusieurs tâches administratives, comme assurer les suivis exigés par la commission scolaire, approuver des demandes diverses ou rédiger des offres de service.

Et qui dit directeur, dit ressources humaines. Je suis là pour soutenir et encadrer les enseignants, toujours dans le but de favoriser la réussite de nos élèves.

Une autre partie de mon travail consiste à faire rayonner l’établissement au Québec et ailleurs. Par exemple, mon équipe et moi travaillons fort afin de conclure des ententes avec différents partenaires, notamment Services Québec.

Nous accueillons aussi parfois des délégations étrangères. Dernièrement, nous avons eu la chance de recevoir des représentants de Bordeaux. Ces moments nous permettent d’échanger sur la formation dans le domaine de l’hôtellerie et les enjeux dans notre industrie. Des rencontres fort enrichissantes !

Quel est le taux de placement des finissants de l’École hôtelière de la Capitale ?


Près de 100 %. Comme je dis souvent : « Si tu veux travailler, tu travailles. » Plusieurs élèves sont engagés à la fin de leur stage de trois semaines à la fin de leur programme.

Bien sûr, on s’assure que les élèves font des choix éclairés, c’est-à-dire qu’ils se dirigent vers une organisation qui convient à leur personnalité et à leurs aspirations. Dans chacun de nos programmes du DEP, nous donnons le module Métiers et formation. Ainsi, les élèves voient toutes les facettes du métier. Par exemple, tous les futurs cuisiniers ne sont pas destinés à travailler dans des restaurants de haute gastronomie. Certains vont préférer travailler dans une cafétéria d’institution, un CPE, un service traiteur… Plusieurs possibilités s’offrent à eux.

Quel est votre principal défi ?


En fait, l’équipe-école fait face à deux défis : le recrutement d’élèves et l’accompagnement de ces derniers.

Avant, la clientèle de l’École hôtelière de Québec se composait surtout de jeunes qui venaient de terminer leur secondaire et d’adultes qui se retrouvaient sans emploi et qui devaient réorienter leur carrière. Aujourd’hui, avec le plein emploi, ou presque, la dynamique de recrutement a bien changé. Notre clientèle est variée, mais de nombreux élèves ont étudié un an ou deux au cégep avant de s’apercevoir qu’ils n’étaient pas dans la bonne branche. Ils viennent donc étudier dans notre établissement par passion pour la cuisine.

Deuxième défi : la persévérance scolaire. Plusieurs de nos élèves doivent composer avec des difficultés d’apprentissage. Habitués à recevoir de l’aide et des outils pour réussir au secondaire, ils se retrouvent déstabilisés. Cette réalité est nouvelle pour nous, alors nous devons changer nos pratiques et créer des outils d’aide à la réussite. C’est un beau défi, car notre mission, c’est de guider tous nos élèves vers le succès.

Monsieur Castonguay, merci de redonner ses lettres de noblesse à la formation professionnelle. Il va sans dire qu’à l’École hôtelière de la Capitale, les élèves travaillent fort pour réussir et surpasser les exigences du marché du travail.

Myriam Bérubé

Notre blogueuse Hotelleriejobs, Myriam Bérubé, conseillère en communication et rédactrice, collabore avec les chefs d'entreprise afin d'améliorer la circulation de l'information à l'intérieur de leur organisation. Reconnaissance au travail, courriel efficace, réunion mobilisatrice… voilà ses principaux champs d’intérêt. Dans ses temps libres, elle jardine, lit des romans policiers, découvre de nouvelles recettes à tester et, par-dessus tout, passe du temps de qualité avec sa petite tornade de 6 ans.