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Mis à pied par Air Canada pour des critiques sur Facebook

Congédié après avoir critiqué Air Canada sur les réseaux sociaux, un agent de bord retrouve son emploi perdu de façon injuste, selon une arbitre du travail.


«Ce n’est pas seulement une victoire pour moi, mais aussi pour mes collègues, puisque ça protège notre droit à discuter de nos relations de travail», se réjouit le montréalais Garnet Colly, qui est retourné au travail cette fin de semaine.

L’homme de 68 ans avait été mis à pied de façon soudaine le 7 décembre 2015, alors qu’il débarquait d’un vol à Rio de Janeiro au Brésil, depuis Toronto.


Air Canada l’accusait d’avoir transgressé le code de conduite des employés et nui à sa réputation en publiant un bulletin d’information appelé «New Horizons».


Il y critiquait les relations de travail et les négociations en cours pour la nouvelle convention collective, alors qu’un accord avait été conclu en octobre 2015.


Le document a été distribué à des collègues et partagé sur une page Facebook d’un groupe d’employés.

L’agent de bord, qui compte 31 ans au sein de la compagnie aérienne, publiait pourtant «New Horizons» depuis une quinzaine d’années et son employeur le savait, assure-t-il.

Mais du jour au lendemain, il a perdu son salaire et ses avantages sociaux.


Revirement


Heureusement, dit-il, son syndicat l’a défendu même s’il n’était pas d’accord avec ses opinions et, avant même que la cause ne se retrouve devant un arbitre, Air Canada a reconnu ses torts.


L’agent de bord a ainsi pu retourner au travail sans perte d’ancienneté et avec le salaire perdu depuis 10 mois.

Dans un courriel, le porte-parole de la compagnie, John Reber, a refusé de commenter davantage ce revirement de situation.

Malgré tout, l’arbitre Louisa Davie a rendu son jugement, dans lequel elle estime qu’Air Canada «n’avait aucune raison valable de congédier l’employé».


Non seulement le bulletin «New Horizons» n’était en rien de la diffamation, selon elle, l’arbitre rappelle que les travailleurs ont un droit protégé par la Cour suprême de discuter de leurs conditions de travail.

«L’employeur n’a peut-être pas aimé ce qui était écrit, mais ce n’était pas une raison pour le congédier», a-t-elle expliqué dans son jugement.


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