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7 raisons de tomber en amour avec le vélo

Le Bicycle Film Festival (BFF) s’est amené samedi dernier dans le quartier Saint-Roch à Québec, où des projections de courts métrages et des animations de rue ont attiré passants et amateurs de vélo. On a célébré la bicyclette, mais on a aussi montré que c’est normal de l’utiliser au quotidien. Quand on connaît les bienfaits de l’intégrer à son mode de vie, on ne peut plus s’en passer! Voici donc 7 raisons de tomber en amour avec le vélo.

 

1.     Il permet de se tenir en forme 

 

Le matin, au lieu d’être coincé dans le trafic et de respirer l’odeur pesante du smog en ouvrant la fenêtre de la voiture, pourquoi ne pas enfourcher sa bécane pour se rendre au boulot? Ainsi, on peut demeurer actif tout en prenant une bouffée d’air (relativement) frais, prendre davantage conscience de son environnement et apprendre à découvrir sa ville autrement. Une étude de l’Université de Montréal citée par l’organisme Accès transports viables révèle que «ceux qui passent 20 minutes au volant de leur automobile pour aller travailler sont plus à risque d’épuisement professionnel.» En effet, les embouteillages peuvent devenir très irritants; le vélo s’avère donc une excellente alternative. Peut-être qu’en pleine tempête, à moins 40 degrés avec le facteur vent, le vélo n’est pas le mode de transport le plus tentant. Cependant, si on est bien préparés et équipés adéquatement, on peut aisément pratiquer le vélo 4 saisons!

 

 

2.     Il permet de renflouer son portefeuille

 

Sur l’île de Montréal, une combinaison vélo et transports en commun entraînerait des dépenses d’environ 4 500$ annuellement par personne. Pour ce qui est de la voiture, il faut prévoir un budget de 9 000$ à 11 800$. C’est donc plus de 5 000$ à investir ailleurs! Selon le rapport L’État du vélo au Québec en 2010, près d’un million de travailleurs québécois habitent à moins de cinq kilomètres de son lieu de travail, soit tout juste 25 minutes. Alors, on pédale et on économise de l’argent!

 

 

3.     Il contribue au développement de l’économie locale

 

Imaginez tout ce qu’on rate lorsqu’on visite une ville en voiture. En vélo, on prend davantage le temps de s’arrêter dans les commerces locaux, de manger et de profiter des attractions locales. Pour Joëlle Sévigny, directrice générale de Vélo Québec événements et voyages, «voyager en vélo, c’est voyager à la bonne vitesse». Plusieurs régions du Québec développent leur offre touristique autour du vélo, comme la Montérégie et les Cantons-de-l’Est pour ne nommer que celles-là. Une étude réalisée par la Chaire de tourisme Transat de l’UQAM et commandée par Vélo Québec révèle que le touriste à vélo dépense 6% de plus que les autres touristes d’agrément, tous marchés confondus. C’est donc 675$ investis principalement en hébergement et dans les restaurants pour chaque séjour de vélo au Québec.

 

 

4.     Il attire les touristes

 

Qu’ils soient du Québec ou d’ailleurs, les cyclotouristes empruntent généralement la Route verte, inaugurée en 2007, qui s’étend sur près de 5000 kilomètres. Ils peuvent séjourner dans l’un des 500 établissements détenant la certification «Bienvenue cyclistes! ». Sur le réseau de la Route verte, on sait que la durée moyenne d’un séjour à vélo pour un voyage est d’environ 4 nuitées pour les Québécois et 7 nuitées pour les visiteurs de l’extérieur du Québec. Le potentiel de rétention d’un voyage à vélo est grand par rapport à la voiture. D’ailleurs, «le National Geographic a sacré la Route verte comme un des plus beaux itinéraires cyclistes à travers le monde, affirme Joëlle Sévigny, de Vélo Québec. La Route verte est LE produit d’appel (but principal du déplacement du visiteur ) par excellence sur les marchés hors Québec pour intéresser le cyclotouriste à venir au Québec», poursuit-elle.

 

Mis à part la Route verte, de nombreux événements attirent les touristes au Québec comme le Tour de l’île à Montréal ou le BFF à Québec et à Gatineau. Désormais, les vélos en libre-service sont de plus en plus répandus à travers le monde et servent à la fois les résidents et les voyageurs. «Des villes se sont dotées d’un système de vélos en libre-service comme Montréal, Londres, New-York, Barcelone et Paris. Ça fait maintenant partie du branding de la destination», souligne Joëlle Sévigny.

 

5.     Il crée de l’emploi

 

L’industrie du vélo regroupe tous les emplois liés à la fabrication du vélo et des accessoires, à l’entretien, etc. Ce n’est pas tout! Le vélo permet aussi de créer des emplois dans le secteur touristique. Prenons par exemple les personnes qui travaillent lors des événements cyclistes ou des compétitions, les guides en cyclotourisme et les employés qui entretiennent la Route verte. Rien que pour le festival Go Vélo Montréal, une centaine d’employés y travaillent en haute saison.

 

6.     Il rend les employés heureux

 

Lorsqu’une entreprise veut installer son siège social à quelque part, elle doit penser à la localisation. Le Plan de mobilité durable de la Ville de Québec et lOpération vélo-boulot à Montréal visent entre autres à aider les entreprises dans leur choix de localisation en fonction du lieu de vie des employés. Ils examinent également certains aspects tels que les supports à vélo, des douches, ils s’assurent que l’endroit est bien desservi par les transports en commun et qu’il offre une plateforme de covoiturage dans l’intranet de l’organisation, par exemple. Pour un employeur, c’est un geste concret dans le sens du développement durable. «Le gain versus coût est énorme en termes de relations publiques et la cote de sympathie envers son employeur est importante», mentionne Joëlle Sévigny.

 

L’employeur peut penser aussi à une allocation mensuelle pour l’entretien du vélo et un laissez-passer d’autobus gratuit plutôt que de fournir un espace de stationnement à l’employé. «On sait qu’en-deça de 8 km, le vélo demeure le moyen le plus efficace pour se rendre au boulot. Pour un employeur, les avantages sont tangibles dans la mesure où on remarque que le taux d’absentéisme diminue lorsque les employés sont plus en forme, lorsqu’ils sont motivés au travail. Le vélo, c’est bon pour la santé, c’est économique, c’est bon pour l’environnement, mais d’abord et avant tout le fun

 

7.     Il contribue au développement durable


Encore aujourd’hui, en moyenne 75% de la population voyage en automobile tous les jours. Pour Étienne Grandmont, directeur général d’Accès transports viables, si l’on veut avoir une meilleure qualité de vie, une meilleure santé personnelle et collective, un meilleur environnement, il faut réduire la part de l’automobile et cesser de structurer nos villes autour de l’utilisation de celle-ci. «Pour amener des changements dans les villes, il faut passer par une mobilisation citoyenne. Il est possible de créer une communauté vélo forte qui va, à son tour, influer sur les décideurs pour apporter des changements. Le BFF, qu’on organise depuis 3 ans, est l’un des vecteurs importants pour appuyer le travail de plaidoyer qu’on fait auprès des décideurs autant au niveau municipal que provincial.»

 

Joëlle Sévigny pense aussi que les événements qui mettent le vélo en avant-scène contribueront à construire une culture cycliste. «La présentation d’un festival comme le BFF contribuent à développer un intérêt. Ce n’est pas juste de présenter le vélo comme un élément d’entraînement ou un jouet, ça vise à le présenter comme un mode de vie au quotidien».

Marie-Anne Dayé - Blogueuse Hotelleriejobs

«Marie-Anne Dayé est journaliste indépendante depuis près de deux ans. Lors d'un séjour en France, elle a écrit pour des médias tels que Rue89, Courrier International et l'Agence France-Presse. À son retour à Québec, elle a travaillé au journal Le Soleil et pige aujourd'hui pour divers magazines. On peut aussi la surprendre en train de nous servir un café, car elle est aussi barista!»