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L’industrie touristique en crise: une pénurie record de travailleurs en tourisme

FRANCIS HALIN - Lundi, 13 mai 2019
 
Plus de 20 000 travailleurs en tourisme manquent toujours à l’appel à quelques semaines de la haute saison, du jamais vu en dix ans au Québec, s’inquiètent des organismes, qui évoquent une « crise ».
 
« C’est un record dans notre industrie. On n’a jamais vécu ça. Jamais. Avant, on avait le choix des employés. Il y a dix ans, ça s’est raréfié. Là, c’est la crise. C’est complètement inversé. Maintenant, c’est l’employé qui choisit son employeur », alerte la présidente du Conseil québécois des ressources humaines en tourisme (CQRHT), Lucie Charland.
 
Commerces fermés
 
À l’approche de la saison chaude, l’industrie touristique suffoque déjà. Près des trois quarts des postes à pourvoir, soit 15 000 sur les 20 000, sont en hébergement ou en restauration.
 
« C’est très urgent parce qu’on est rendu au mois de mai. L’été pour nous, c’est la haute saison touristique au Québec », ajoute Mme Charland.
Selon elle, le secteur le plus criant est la restauration.
 
« On voit des commerces qui sont obligés de fermer le soir en semaine en pleine haute saison », déplore la présidente du CQRHT.
Une situation de plus en plus préoccupante, selon André Roy, directeur de l’Office du tourisme de Québec (OTQ).
 
« Ça commence à être dramatique. Honnêtement, ma crainte, c’est que ça ait éventuellement un impact sur la qualité du produit », prévient-il.
 
Éléphant dans la pièce
 
De son côté, le PDG de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec (Alliance), Martin Soucy, nuance ce portrait.
 
« Comme d’autres secteurs économiques, on est dans le plein emploi. Je n’irais pas dans l’inquiétude, mais je dirais que l’on a des défis », affirme-t-il.
 
Pour Louis Lessard, PDG et cofondateur du Baluchon, à Saint-Paulin, en Mauricie, la question salariale est l’éléphant dans la pièce.
 
« Un directeur chez nous va gagner entre 25 $ et 30 $ l’heure alors qu’il va chercher 40 $, 45 $ ou même 50 $ l’heure quand il va au gouvernement. C’est ça le problème », dit-il.

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