Jean-Guy Sylvain savait qu'il achèterait un 20e hôtel avant de prendre une retraite définitive. L'infatigable homme d'affaires songeait d'abord à se porter acquéreur d'un petit motel. C'était sans compter sur sa nature ambitieuse. Aujourd'hui, il se retrouve copropriétaire de l'un des établissements les plus connus de la capitale.

«C'est incroyable, la vue. Je ne pensais jamais...» La phrase restera en suspens. En ce jeudi matin, le ciel est triste. Mais du sommet du Concorde, dans le restaurant tournant L'Astral, Jean-Guy Sylvain s'émerveille. Comme s'il ne réalisait pas encore être le maître des lieux.

À 62 ans, ce fils de cultivateur de Saint-Georges de Beauce en a fait du chemin, en affaires comme sur la route. Il a d'ailleurs concrétisé sa plus grosse réussite financière en Floride au terme d'un voyage en véhicule récréatif (lire ci-dessous).

Son parcours dans le domaine de l'hôtellerie remonte à loin. En fait, il y a toujours travaillé. À 16 ans, il lavait la vaisselle dans un casse-croûte de Montréal, en plus d'y vendre des sandwichs et des cafés. De fil en aiguille, il a vendu de l'équipement d'hôtellerie de seconde main, puis neuf. «Je fournissais de la vaisselle, des chaises, de la verrerie, des tables à buffet, des friteuses, de tout. J'ai parti un petit magasin et quand j'ai eu fini, j'en avais quatre», raconte-t-il. Il les a exploités pendant une vingtaine d'années.

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