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Les nouvelles du milieu de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme

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Pour une formation concrète

Les métiers de l’hôtellerie ne sont pas de tout repos et il faut une formation ancrée dans la réalité pour que les futurs hôtes comprennent rapidement ce que l’industrie attend d’eux. La parole à des pros et à de tout nouveaux.

Paroles de mentors

Xavier Gret

Directeur général de l’association Hôtellerie Québec


« On sait que 30 % des diplômés en hôtellerie auront quitté le secteur après cinq ans. C’est beaucoup, surtout actuellement, alors que le milieu connaît des difficultés accrues de recrutement. L’hôtellerie n’est pas un métier facile, mais ce désengagement pourrait être réduit de moitié en offrant aux élèves des stages polyvalents, plus longs et en haute saison, et ce, dès leur première année d’études, pour qu’ils comprennent rapidement les réalités de l’industrie. Il ne faut pas amener les étudiants jusqu’à leur troisième année de formation pour qu’ils quittent l’industrie ensuite. Un stage de deux semaines en novembre, c’est ridicule ! »


Benoit Sirard

Président directeur général du Domaine Château-Bromont

« L’école ne peut pas tout faire ! Il appartient à tous ceux qui gèrent les établissements hôteliers de s’assurer que les jeunes stagiaires et les jeunes finissants soient bien encadrés. Les hôteliers devraient être ouverts à 150 % à l’idée de prendre des stagiaires. Par contre, ce n’est pas simple quand les stagiaires retournent en classe le 15 août. La saison touristique s’est déplacée en août, au Québec, et c’est à ce moment-là qu’on a besoin de personnel. En juin, il n’y a pas de clients. Ce n’est pas très motivant ni très formateur pour les jeunes. »


Alain Éthier

Chef concierge à l’hôtel Le Saint-Sulpice de Montréal

« Les jeunes diplômés sont très habiles avec les outils informatiques et les médias sociaux. C’est essentiel. Ce qui leur manque parfois est l’éthique de travail, le souci du détail. Nous n’avons pas droit à l’erreur. Si un client compte sur nous pour avoir une table au restaurant ou des fleurs dans sa chambre, il ne faut pas échapper la balle. Avec l’expérience, tu connais les conséquences si le travail n’est pas bien fait ! Aussi, c’est incroyable de voir la piètre qualité du français et de l’anglais de certains, même dans un document aussi important que le curriculum vitæ. »


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