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· Interview

Découvrez François Turmel, serveur banquet

François Turmel occupe le poste de serveur banquet au Bonne Entente, à Québec, depuis 38 ans. Oui, oui, vous avez bien lu ! C’est avec grand plaisir que je vous le présente.

François, une carrière entière au sein de la même entreprise, c’est plutôt rare de nos jours. Qu’est-ce que le Bonne Entente a de si particulier pour y travailler pendant près de quatre décennies ?


J’aime être entouré : j’aime le monde et je pense que le monde m’aime en retour. Bien que certains serveurs se greffent à nous lors de gros événements, notre équipe est composée d’environ 8 serveurs banquets. Nous sommes 4 à y travailler depuis très longtemps. Pour rigoler, on dit qu’on a passé plus de temps ensemble qu’avec nos conjointes. Bref, mes collègues, c’est presque ma famille !

Est-ce que vous avez suivi une formation en restauration ou avez plutôt appris « sur le tas » ?


J’ai suivi quelques cours en sommellerie et en service de table, mais pas de formation comme un DEP en service de la restauration ou de DEC en gestion d’un établissement de restauration. J’ai donc beaucoup appris au contact de mes collègues.

Selon vous, qu’est-ce que ça prend pour être un bon serveur banquet ?


Il faut avant tout être souriant et avoir de l’entregent : le reste s’apprend. J’en suis la preuve !

Il faut également savoir réagir rapidement aux imprévus. Par exemple, il y a quelques années, 200 membres d’un congrès étaient attablés et avaient entamé leur repas. Le président vient me voir et me dit qu’il trouve la table d’honneur trop grande. Il aimerait que les convives soient plus près les uns des autres. Il n’y avait pas bien des solutions possibles. En deux temps, trois mouvements, mes collègues et moi avons enlevé les couverts, puis remonté la table en utilisant seulement deux tables au lieu de quatre. Ni vu ni connu. Depuis, chaque fois que je rencontre cet homme, il me remercie de la vitesse à laquelle j’ai pris la situation en main.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?


Je carbure aux défis et à l’adrénaline. Contrairement à bien des gens, j’aime ça, moi, « être dans le jus ». De plus, comme j’ai le plus d’ancienneté, je m’occupe personnellement de certains clients. Plusieurs sont fidèles à l’établissement depuis de nombreuses années. Ainsi, nous avons tissé des liens privilégiés et éprouvons beaucoup de plaisir à collaborer.

Il y a toujours deux côtés à une médaille. Alors quels sont les moins bons côtés du métier ?


Les serveurs en restaurant peuvent avoir un horaire assez stable, par exemple travailler de jour pour le service du déjeuner et du dîner, ou de soir pour le service du souper. Lorsqu’on est serveur banquet, on travaille souvent sur des quarts de travail coupés. À titre d’exemple, on peut servir le dîner, retourner à la maison en après-midi, puis revenir pour le souper. Lors d’événements qui durent plusieurs jours, on peut terminer de travailler à minuit et recommencer à 6 h le lendemain matin.

Autre différence avec les serveurs en restaurant : on peut servir 8 banquets au cours de la même semaine et aucun la semaine suivante. Cela n’arrive pas dans un restaurant, puisque ses heures d’ouverture sont stables.

Ceci étant dit, je ne changerais d’emploi pour rien au monde. Chaque journée est différente, chaque client a ses particularités… c’est le bonheur !

*Notons qu’au moment de l’entrevue, par un beau jeudi midi ensoleillé, M. Turmel se trouvait sur un terrain de golf. Tout le monde ne peut en faire autant, n’est-ce pas ?

Myriam Bérubé